Bundesliga: un club allemand se sépare d’un joueur tunisien présumé salafiste

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Kiosque360. Le club allemand de Darmstadt a résilié le contrat qui le liait au milieu offensif tunisien Anis Ben Hatira (28 ans). Et pour cause, le joueur a affiché son soutien à l’organisation Ansaar International, décrite comme proche de la mouvance salafiste allemande.

Le 26/01/2017 à 19h40, mis à jour le 26/01/2017 à 20h23

La pression des supporters et du monde politique en Allemagne a fini par avoir raison de l’avenir du joueur tunisien Anis Ben Hatira avec le club de la Bundesliga, le SV Darmstadt 98.

«Après analyse de la situation, la poursuite de notre travail commun n’a plus de sens pour aucune des deux parties», a expliqué le président du club, Rüdiger Fritsch, rapporte SoFoot dans un article paru le 26 janvier.

Cette décision résulte des liens entre le joueur avec une organisation caritative intitulée «Ansaar international», soupçonnée d’avoir des liens avec une mouvance salafiste qui finance des projets en Syrie, en Somalie et en Afghanistan.

Samedi dernier, lors du match face à Mönchengladbach, les ultras avaient distribué des flyers et déployé une bannière appelant leur équipe à prendre position contre l’engagement de Ben Hatira envers Ansaar International, jugeant que cette dernière propageait des idées incompatibles avec celles de leur club, indique SoFoot.

La polémique a poussé Peter Beuth, ministre de l’Intérieur de l’Etat de Hesse, où se trouve Darmstadt, à prendre position en début de semaine: «Vous ne pouvez pas laisser un footballeur professionnel comme Ben Hatira continuer à jouer quand il est proche d’organisations extrémistes qui sont observées par l’Office fédéral de la protection de la Constitution».

De son côté, Ben Hatira s’est défendu en dénonçant une campagne de dénigrement et refusé de remettre en question son rôle dans la promotion, sur les réseaux sociaux, de l’action caritative. Il affirme avoir seulement organisé un tournoi de football pour des orphelins.

Cette décision radicale du club allemand arrive dans un contexte de tension sécuritaire en Allemagne après l’attentat au camion bélier qui a fait 12 morts en décembre dernier, et dont l’auteur est un Tunisien de 24 ans, Anis Amri, mort, quelques jours plus tard lors de son interpellation en Italie.


Par Faycal Ismaili
Le 26/01/2017 à 19h40, mis à jour le 26/01/2017 à 20h23