Le président de la Deutschen Futball-Bun (DFB), Reinhard Grindel, a déclaré que les clubs ne seront plus sanctionnés par des huis clos. Selon Sofoot du 17 août qui a rapporté l’information, le principal argument du responsable allemand consiste à ne pas pénaliser tout un public, victime du comportement d’une minorité, en mettant en place un moratoire sur les fermetures de tribunes.
Une démarche qui vise également à ouvrir un dialogue avec les factions violentes des ultras qui continuent à sévir dans les stades allemands. Les derniers heurts remontent à lundi soir, lors du match de coupe entre le Hertha Berlin et le Hansa Rostock. Une rencontre interrompue deux fois pour des jets de fumigènes et de sièges arrachés des tribunes. Mais plutôt que de sanctionner les deux clubs et tous leurs spectateurs, la fédération allemande a donc annoncé privilégier le dialogue avec les groupes de supporters pour mettre fin à ces incidents.
Toutefois, cette décision trouve également ses origines dans des logiques économiques. En effet, les matches à huis clos partiel (une tribune fermée) ou total (aucun spectateur dans le stade) sont rares en Bundesliga et quasiment jamais utilisés en Premier League, deux championnats qui attirent le plus de spectateurs en Europe avec une moyenne de 42.000 spectateurs par match.
Ce revirement allemand va relancer le débat sur l’utilité de la fermeture des stades, particulièrement en France où la Ligue de football professionnel (LFP) en a fait un sacerdoce pour mettre fin aux violences qui émaillent le football français.
Ainsi, la saison de Ligue 1 à peine entamée, deux matches se sont déjà joués avec au moins une tribune fermée, OM-Dijon (3-0) et Saint-Etienne-Nice (1-0), dans les deux cas pour punir l’utilisation de fumigènes en fin de saison dernière.