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Accusée de dopage à Marrakech, Clémence Calvin devant les juges ce mercredi

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L'athlète française Clémence Calvin, suspendue par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour s'être soustraite à un contrôle le 27 mars à Marrakech, est convoquée ce mercredi devant les juges de l’antidopage.
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L'affaire a fait voler en éclats une belle histoire de l'athlétisme tricolore: la marathonienne Clémence Calvin est convoquée mercredi avec son mari et entraîneur, Samir Dahmani, devant les juges de l'antidopage, pour s'être soustraite à un contrôle inopiné au Maroc, une faute qu'elle réfute mais qui peut lui coûter cher.

La vice-championne d'Europe 2018 du marathon risque une longue mise à l'écart, au maximum 4 ans de suspension, l'infraction étant punie aussi sévèrement par le code mondial antidopage que s'il s'agissait d'un contrôle positif à l'EPO.

La Française de 29 ans s'est toujours défendue d'avoir fui un contrôle, ce qu'elle devrait réitérer mercredi matin devant la commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), où l'audience aura lieu à huis clos, sauf demande inverse du camp Calvin.

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Les membres de la commission, qui l'entendront au siège de l’AFLD, devraient mettre leur décision en délibéré et la rendre dans une quinzaine de jours.

Que s'est-il passé le 27 mars dernier à Marrakech? La Française a-t-elle été agressée, comme elle le dit, par un étrange trio dont le meneur, le directeur des contrôles de l'AFLD Damien Ressiot, se serait présenté comme un policier français et l'aurait enjoint de les mener à son mari? Ou bien a-t-elle tout simplement été abordée de manière régulière pour un contrôle antidopage inopiné, qu'elle aurait cherché à tout prix à éviter?

Lors de précédentes audiences devant le Conseil d'Etat, le Dr Olivier Grondin, l'un des contrôleurs les plus expérimentés de l'AFLD, a affirmé que Clémence Calvin a demandé à rejoindre son mari dans une salle de sport pour déposer son enfant, mais qu'une fois arrivés, elle en a profité pour prendre la fuite. Pour s'être interposé et l'avoir aidée à s'échapper, Samir Dahmani encourt lui aussi 4 ans de suspension.

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Lorsque l'affaire avait été révélée, la licenciée du club de Martigues s'était murée dans le silence pendant plusieurs jours avant de dévoiler sa défense, immédiatement réfutée par l'AFLD. Au Maroc, elle a déposé plainte pour “violences et menaces”. Les agents antidopage, qui pourraient témoigner mercredi à l'audience, ont répliqué par une plainte à Paris en dénonciation calomnieuse, l'AFLD y ajoutant une procédure en diffamation.

L'affaire a déjà ruiné l'année 2019 de Clémence Calvin, privée des Mondiaux d'athlétisme au Qatar en raison de sa suspension provisoire, et qui voit l'avenir s'écrire désormais en pointillés, notamment la route des JO de Tokyo 2020. Elle jette aussi un trouble sur ses performances et son passage réussi du demi-fond au marathon. La Française, médaillée d'argent au 10.000 m aux championnats d'Europe 2014 (Zurich), avait frappé un grand coup à Berlin, à l'été 2018, se classant 2e du marathon pour sa première sur cette distance, après une longue période d'arrêt due à la naissance de son fils en mars 2017 puis à des problèmes de santé.

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Enfin, le cas Calvin a mis dans l'embarras la Fédération française d'athlétisme (FFA), en posant la question du suivi de ses athlètes de haut niveau, notamment lors de stages à l'étranger. Clémence Calvin était clairement dans le collimateur de l'AFLD pour que l'agence antidopage décide de dépêcher une équipe au Maroc. En avril, la FFA avait promis d'être plus stricte dans les critères de sélection.

Mais depuis, une nouvelle ombre a surgi sur l'athlétisme français avec la mise en cause de Morhad Amdouni. Le champion d'Europe du 10.000 m, en 2018, a été visé par un reportage de la chaîne allemande ARD, qui a révélé des échanges sur la messagerie Whatsapp où une personne présentée comme un fournisseur de produits dopants réclame un paiement à l'athlète pour un achat d'EPO. Amdouni a fermement rejeté ces accusations.

Par Le360 (avec AFP)
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