L'Affaire Semenya n'a pas fini de défrayer la chronique. Alors que le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) vient de trancher dans le contentieux qui oppose la jeune femme à la Fédération internationale d'Athlétisme (IAAF), l'Afrique du Sud monte au créneau pour défendre sa ressortissante.
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"Profondément déçue et choquée" par la décision du TAS d'obliger l'athlète hyperandrogène (présentant un exccès d''hormones sexuelles mâles) à réduire son taux de testostérone, conformément au nouveau règlement de l'IAAF, la Fédération sud-africaine d'athlétisme n'hésite pas à comparer ce jugement disciminatoire à la politique ségrégationniste de l'apartheid qui a duré 43 ans dans le pays.
Dans un communiqué, l'instance rapelle que "l'Afrique du Sud connaît bien la discrimation et le TAS a jugé bon d'ouvrir les plaies de l'apartheid, un système de discrimination condamné par le monde entier comme un crime contre l'humanité. Le TAS tolère non seulement la discimination mais il s'efforce également de la justifier".
Des mots forts pour qualifier un verdict que la Fédération sud-africaine d'athlétisme dit respecter par ailleurs. Caster Semenya dispose d'un délai de 30 jours pour faire appel. En attendant l'athlète de 28 ans s'est inscrite au 800 m du meeting de Doha au Qatar, dernier rendez-vous avant l'entrée en vigueur du nouveau règlement de la Fédération internationale d'athlétisme.