Filinfo

Athlétisme

Ahizoune “m’a tuer!”

© Copyright : DR
Depuis qu’Abdeslam Ahizoune a pris les commandes de la Fédération royale marocaine d’athlétisme en 2006, le royaume n’a récolté que 6 médailles (3 en argent et 3 en bronze) lors des 3 derniers Jeux Olympiques et les 7 derniers Mondiaux.
A
A

Dans mon songe d’une nuit d’été, les athlètes Made in Morocco dominaient toutes les compétitions internationales et pointaient tout là-haut, au sommet de la hiérarchie mondiale. De la Diamond League, aux Jeux Olympiques en passant par les Championnats du Monde, les El Kaam, Bakkali et autres El Arafi faisaient la loi et ne laissaient que les miettes aux coureurs des autres pays.

Abdelaati Iguidir, notre héros national, avait un palmarès long comme un bras, avec des records du monde pour l'éternité et des médailles à la pelle: triple champion olympique, quintuple champion du monde et élu 6 fois meilleur athlète de l’année (2008, 2009, 2011, 2012, 2013 et 2016). Durant sa longue et glorieuse carrière, le natif d’Errachidia avait ramené au pays 22 précieux pendentifs métalliques (19 en or, 2 en argent et 1 en bronze). Et puis je me suis réveillé.
C’est là que je me suis rendu compte que je ne faisais qu’égrener le palmarès et les statistiques de la légende vivante de l’athlétisme mondial qui vient de tirer sa révérence lors des derniers Mondiaux de Londres, le Jamaïcain Usaïn Bolt. Et j’eus aussi la mauvaise idée de comparer.

Depuis qu’Abdeslam Ahizoune a pris les commandes de la Fédération royale marocaine d’athlétisme en 2006, date qui coïncide avec l’éclosion fulgurante de la foudre jamaïcaine, le royaume n’a récolté que 6 médailles, 3 en argent et 3 en bronze, lors des 3 derniers Jeux Olympiques et les 7 derniers Mondiaux. Un bilan bien maigre comparé aux 22 médailles de Bolt.
Le plus drôle dans cette histoire, est la déclaration du porte-parole de la FRMA après le retour de la délégation nationale de Londres. Mohamed Nouri estime que la participation marocaine à cet événement reste “très positive”!    

Oui monsieur, c’est “magnifique”, “hallucinant”, “incroyable”, “merveilleux”… Les dirigeants de cette discipline n’ont pas manqué d’imagination pour décrire ce “grand” exploit. Ils se sont même projetés vers l’avenir en fanfaronnant que la relève était en marche et que l’athlétisme vert et rouge avait enfin trouvé le successeur des Aouita, Moutawakil et autres El Guerrouj. Vraisemblablement, ces responsables adoptent cet adage, certainement inventé par un parachutiste amateur, qui dit: “tout est bien qui finit bien”.

Mais jusqu’à quand cette fédération, qui n’a cessé de prouver son incompétence, va-t-elle se cacher derrière le premier arbre pour dissimuler une forêt complètement malade? Quand est-ce que le président prendra-t-il son courage à deux mains, assumera ses responsabilités et démissionnera? S’il ne le fait pas, à qui doit-il rendre des comptes?

Croyez-moi, j’ai longuement essayé de trouver des réponses à ces interrogations, puis je me suis arrêté de réfléchir et je me suis rendormi… 

Par Adil Azeroual
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous