Aouita accuse la France de «doper» le Maroc

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Kiosque360. Dans une analyse sans concessions, la légende mondiale de l’athlétisme, Saïd Aouita a livré son diagnostic de la pratique de ce sport au Maroc, et démenti catégoriquement les rumeurs de dopage relayées par certains médias français.

Le 11/07/2019 à 22h33, mis à jour le 12/07/2019 à 02h41

Dans une interview accordée au quotidien Assabah du 12 juillet, l’ancienne star de l’athlétisme, Saïd Aouita a déclaré vouloir faire bouger les choses au Maroc, surtout que la FRMA ne fait plus de prospection pour découvrir de nouveaux talents.

Aouita a pointé du doigt la responsabilité des cadres de plusieurs clubs qui n’ont pas les connaissances et le savoir-faire requis dans le domaine de l’athlétisme, se contentant de chercher les subventions de la fédération. «Il n’y aucun intérêt pour les catégories de jeunes, poussant ces derniers à opter pour d’autres sports, voire d'autres pays. Les responsables privilégient certains sports aux dépens de l’athlétisme», a déclaré Saïd Aouita.

Concernant le sujet tabou du dopage, Aouita n’a pas été tendre avec les médias français qui avaient déclaré que le Maroc était une plaque tournante des produits dopants, particulièrement dans le centre d’athlétisme d’Ifrane.

«La France cherche à exporter la crise de son athlétisme qui souffre de la désertion de plusieurs de ses athlètes. De ce fait, les médias français font une fixation sur le centre d’Ifrane sachant que leurs athlètes profitent des bonnes infrastructures du Maroc et du climat idéal d’Ifrane qui n’est pas un lieu de dopage», s’insurge Aouita. Si produits dopants il y a, c'est que les Français les ont apportés dans leurs bagages.

Concernant sa relation avec son père suite à la crise familiale qui a été largement couverte par  les médias, la légende de l’athlétisme marocain a indiqué que les choses étaient rentrées dans l’ordre et que la crise de la famille Aouita fait partie désormais du passé.

Par Ismail El Fassi
Le 11/07/2019 à 22h33, mis à jour le 12/07/2019 à 02h41