Initialement programmé à Dakar entre le 23 et le 25 août, le Congrès de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) a été reporté au mois d’octobre. Finalement, ce n’est plus le Sénégal qui abritera cette réunion. Selon des sources proches de l’instance africaine, ce conclave a été délocalisé au Maroc.
On ne connaît pas le pourquoi du désistement de la FSA, mais il est clair que la Fédération royale marocaine d'athlétisme aurait repris le flambeau, d'un commun accord avec nos amis sénégalais. On ne sait pas non plus aussi si la date du 2 au 4 octobre sera maintenue pour l’organisation de cette manifestation au Maroc.
Toujours est-il que dans le domaine politique, comme celui du sport, notre pays aura tout à gagner en réunissant les Africains sur son sol. Même si, franchement, le vice-président de la CAA, qui n’est autre que Abdeslam Ahizoune, n’a pas de quoi se prévaloir en matière de la gestion de cette discipline.
En dix ans de règne (2007-2017), il a tout cassé, mais sans proposer d’alternative. En témoignent les résultats catastrophiques dans les nombreux Jeux olympiques et championnats du monde: à peine six médailles (argent et bronze). Il a aussi installé un climat de tension au sein du groupe des athlètes, dont beaucoup ont préféré changer de nationalité sportive. Pourtant, il a bénéficié de toutes les faveurs de l’Etat avec, notamment, un contrat d’objectif de 540 millions de dirhams qui a donné zéro médaille lors des derniers JO de Rio.
Autant dire qu’il est toujours louable d’organiser un congrès qui permet le rayonnement de notre pays, mais tout le monde sait que sur les pistes, le Maroc avait gravé son nom en or avant l’arrivée d’Abdeslam Ahizoune. Celui-là même qui avait changé le statut de la FRMA pour rempiler pour un troisième mandat, ce qui n’était possible que s’il adhérait à une association internationale... comme la CAA.
Il l’avait anticipé de quelques mois avant la tenue de l’assemblée générale pour devenir vice-président de la Confédération africaine d’athlétisme. Aujourd’hui, il lui rend la pareille. Sauf qu’il continue à atomiser l’athlétisme national.