Les athlètes Noureddine Merach, Abdelhak Alkourch, Mustapha Riad, Abdi Zemzami et Mohamed Bouflouten, sont en sit-in ouvert depuis, mardi matin 6 décembre, devant le consulat du Bahreïn. Et pour cause, ces athlètes exigent la régulrisation de leur situation financière et juridique, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de mercredi 7 décembre. Inconnus du grand public au Maroc, ils ont porté les couleurs de ce petit Etat du Golfe dans plusieurs compétitions internationales et remporté plusieurs titres.
Selon le quotidien arabophone, les cinq athlètes menacent de mener une grève de la faim s’ils n’obtiennent pas gain de cause auprès de la représentation diplomatique bahreïnie au Maroc. Une revendication d’autant plus logique que ces athlètes ont la nationalité bahreïnie. Avant d'en arriver là, ces athlètes ont reçu plusieurs promesses de la Fédération bahreïnie d’athlétisme de prendre à bras-le-corps leur dossier, en raison des services rendus à la Nation. Mais, deux ans plus tard, c’est toujours le silence radio.
Depuis quelques années, plusieurs athlètes et techniciens marocains sont partis pour porter les couleurs des pays du Golfe. Ainsi aux JO de Pékin en 2008, la médaille d’or du 1500 mètres est revenue au Bahreïn grâce au coureur Rachid Ramzi qui, lui-même, a été entraîné par l’ancien champion Khalid Boulami. Ce dernier avait quitté le Maroc après que la Fédération royale marocaine d’athlétisme l’a suspendu à vie, alors que le Bahreïn lui a accordé un salaire de 7500 DH et un poste à vie au ministère de la Défense bahreïnie, sans oublier d’autres avantages.
Lors des JO de Rio, l’été dernier, l’athlète d’origine kenyane Ruth Jebet a remporté la médaille d’or du 3000 m steeple en portant les couleurs du Bahreïn. Et c’est encore une fois Khalid Boulami qui a été l'entraîneur de cette championne.