Alors que les organisateurs des JO de Tokyo et le Comité international olympique (CIO) devaient se réunir ce jeudi pour décider de l'autorisation des spectateurs, la ministre nippone des Jeux, Tamayo Marukawa, a annoncé que cette manifestation se déroulera sans spectateurs, peut-on lire dans le quotidien Assabah du vendredi 9 juillet.
Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, a annoncé l’instauration d’un nouvel état d’urgence sanitaire pendant toute la durée des Jeux olympiques de Tokyo, qui doivent s’ouvrir le 23 juillet.
Le relais de la flamme olympique, qui a été interdit sur la voie publique dans la majeure partie du Japon, se déroulera également à huis clos à partir de vendredi dans la capitale, où des cérémonies très limitées sont prévues jusqu'au début des Jeux.
L’archipel nippon a été relativement épargné jusqu’ici par la pandémie de Covid-19, avec environ 14.900 décès officiellement recensés depuis début 2020. Son programme de vaccination a progressé très lentement. A peine plus de 15% de la population ont été entièrement vaccinés jusqu’à présent et des experts craignent que le variant Delta ne provoque une nouvelle vague susceptible de submerger les hôpitaux.
"Avec l’augmentation des déplacements de personnes, le variant Delta, plus infectieux, représente désormais environ 30 % des cas. Ce chiffre devrait encore augmenter", a déclaré ce jeudi Yasutoshi Nishimura, ministre japonais chargé du dossier Covid-19.
Cette décision des autorités nippones résulte de la pression de plusieurs organisations qui ont demandé l’annulation pure et simple de ces JO, sans oublier le plus grand organisme représentant les médecins des pays qui a tiré la sonnette d’alarme en raison de la situation sanitaire porteuse de risque.
L’absence des supporters décidée pour cette édition des JO est considérée par les médias internationaux comme un échec à mettre à l’actif du Comité international olympique (CIO), et un coup dur pour la plus grande manifestation sportive du monde.