On le savait. L’athlétisme marocain a touché le fond une nouvelle fois aux Championnats du monde d'athlétisme à Doha. Seul Soufiane El Bakkali a sauvé l’honneur du Maroc en s’offrant une médaille de bronze du 3000m steeple.
Selon l’analyse du quotidien Akhbar Al Yaoum du 7 octobre, ce résultat n’a surpris personne, puisque cette descente aux enfers a débuté il y a quelques années. Malgré la sonnette d'alarme tirée à plusieurs reprises, rien n’a été fait pour corriger le mal à la racine.
Après des décennies de gloire, les responsables n’ont pas pu capitaliser sur les exploits de Said Aouita, Nawal El Moutawakkil, Hicham El Guerrouj, Nezha Bidouane, Khalid Sekkah, Brahim Boutaib… pour instaurer une véritable direction technique capable de préparer les futures générations d’athlètes et assurer la relève.
Difficile de croire que la légende des athlètes marocains devenus de véritables stars planétaires est souillée par une régression scandaleuse des résultats dans des disciplines où le Maroc savait tout faire, ou presque.
Quand Said Aouita décroche la médaille de bronze du 1500m à Helsinki en 1983, lors des Championnats du monde, l’histoire de l’athlétisme marocain se met en marche. Quatre ans plus tard, il offre au Maroc sa première médaille d’or mondiale dans l’épreuve du 5000 m à Rome.
Pendant des années, Aouita, Khalid Sekkah, Moulay Brahim Boutaib, Hicham El Guerrouj, Nezha Bidouane, Jawad El Gharib lèveront haut l’étendard du Maroc, qui a également réussi à réaliser une sixième place au classement mondial aux JO d’Athènes.
Des exploits qui remontent à une époque révolue et devront interpeller les responsables de ce naufrage.
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