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Semenya et les Américains mettent Ahizoune dans l’embarras

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Contrairement à Abdeslam Ahizoun, qui a refusé que Caster Semenya participe au meeting de Rabat, les organisateurs de celui de Stanford (États-Unis) ont donné leur feu vert à la Sud-Africaine.
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Abdeslam Ahizoune a tout simplement mis le feu à l'athlétisme marocain. Cette discipline, considérée depuis des décennies comme le porte-drapeau du sport vert et rouge, avec les exploits de Said Aouita, Nawal El Moutawakel et autres Hicham El Guerrouj, est, depuis 2006, liée aux scandales en tous genres.

L’homme aux multiples casquettes (président du directoire de Maroc Telecom, vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc…), est derrière les fiascos à répétition des délégations marocaines lors des dernières manifestations internationales, Jeux Olympiques et Mondiaux, ainsi que la banalisation du dopage. Il est également accusé, entre autres, de gaspillage de l’argent public par l’ex-champion Yassine Bensghir, et maintenant de mensonge par l’athlète sud-africaine Caster Semenya.

À lire aussi: Scandale, Ahizoune refuse à Semenya le droit de courir à Rabat

Engagée dans une bataille juridique avec la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) au sujet du règlement sur l'hyperandrogénie, la double championne olympique a déclaré dans un communiqué qu'elle n'avait pas “décliné l’invitation” au meeting de Rabat, comme annoncé par la FRMA, mais que “l’invitation tardive” avait “rendu impossible” sa venue au Maroc.

“Les organisateurs ont retiré leur invitation avant de changer d'avis de nouveau à deux jours de la compétition, l'empêchant de s’organiser”, a expliqué Semenya.

Le 7 juin 2019, l'athlète avait accepté l'invitation de la Fédération à se présenter à Rabat le 16 juin. Elle a pris les dispositions nécessaires et a réservé le 12 juin un vol Paris-Rabat. Mais un jour avant son départ, elle apprend que “le président de la Fédération marocaine d’athlétisme ne voulait pas qu’elle court”. Frustrée par cette injustice et ce rejet tardif, Caster Semenya n'a pas eu d'autre choix que de retourner en Afrique du Sud.

Le 14 juin, la Fédération a de nouveau changé de cap et dit à son agent qu’elle était invitée à courir le 16 juin. “À ce moment-là, les seuls vols à destination de Rabat auraient supposé un voyage de 20 heures, ce qui signifie que concourir n'était rationnellement pas possible pour Caster”, selon son agent.

Heureusement pour la Sud-Africaine, Ahizoune ne dirige pas tous les meetings de la Ligue de diamant. Elle participera à celui de Stanford (Californie, États-Unis) le 30 juin prochain.

À lire aussi: Caster Semenya accuse Abdeslam Ahizoune

Ce sera le premier 800m pour Semenya depuis sa victoire au meeting de Doha le 3 mai. Depuis le 8 mai, certaines athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) comme Caster Semenya doivent suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé qui, selon l'IAAF, leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine.

La Sud-Africaine, qui refuse de suivre un traitement, a attaqué ce règlement, actuellement suspendu provisoirement pour elle par la justice suisse, devant laquelle elle a fait appel après avoir été déboutée de son recours par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Par Le360sport
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