Portrait: Mehdi Bennani, l’as du volant

Quand on se classe 9e sur une vingtaine de participant lors de sa première course en WTCC, il est clair qu’on a l’étoffe d’un champion.

C’est ainsi qu’a débuté l’histoire de Mehdi Bennani dans les courses réservées aux voitures de tourisme. Et c’était chez lui, lors de la première édition du Race of Morocco 2009, à Marrakech … Une étape qui compte parmi les plus complexes à gérer pour les pilotes, de par la chaleur et le circuit moins large que la moyenne.

Mais Mehdi a su imposer son style en terminant premier des pilotes privés n’appartenant à aucune écurie. Sauf que le talent de notre champion n’a pas été forgé du jour au lendemain, c’est le fruit d’un effort, d’une passion qu’il partage avec sa famille depuis tout jeune.

La famille Bennani y est pour quelque chose, on dira que c’est dans les gènes. Avoir une mère championne de courses automobiles, on peut penser que le biberon était en forme de volant …  Toujours est il que Mehdi a pu s’imposer grâce à son ADN de pilote de course, très jeune déjà, en 2001, à 18 ans, il finit deuxième du championnat d’Europe de Karting.

13 ans après, il remporte sa première course en WTCC, à Shanghai ou il finit premier devant des grands pilotes appartenant à des écuries qui tournent à coup de millions d’euros.

Le Marocain tape à l’œil du pilote le plus titré de l’histoire: Sébastien Loeb, le champion de Rallye qui a lancé une écurie, la Sebastian Loeb Racing qui deviendra ensuite l’écurie de Mehdi, qui l’accompagnera lors de son changement de statut. Mehdi Benani n’est plus outsider, grâce à son travail et son acharnement, les pilotes voient en lui l’étoffe d’un grand.

Les choix de son écurie, à l’instar du choix des pneus pluie lors de la victoire du mois dernier sur l’humide piste du Grand Prix de Hongrie, apportent à Mehdi la dose d’expérience qui lui manquait pour être un habitué des podiums.

Ce qui est le cas aujourd’hui, 2016 est l’année de la consécration. Alors qu’on entame la 4ème course du championnat, Mehdi est 3e au classement général en faisant une apparition sur le podium des 3 dernières courses. Car mis à outre la victoire en Hongrie, il signe une belle 2e place en France et en Slovaquie.

En espérant une deuxième victoire de rang chez lui, demain, entre les siens à Marrakech … Mehdi est clairement un héros national qui n’a pas peur d’aller plus vite que la moyenne, et s’est défait du statut d’éternel deuxième.