Suite à la mort du père fondateur de la révolution cubaine, Fidel Castro, les titres de la presse internationale qui sont consacrés à sa vie sont très nombreux. De leur côté, les supports sportifs nous ont, eux aussi, rappelé les souvenirs du «Líder Máximo» et ses liens avec le sport. Celui qui a troqué son costume militaire vert bouteille contre un survêtement durant ses derniers jours avait fait son choix. «Fidel Castro ne l'a d'ailleurs jamais caché, il n'avait que deux véritables passions sportives: la batte, pour le baseball et les lunettes de plongée sous-marine», affirme le portail internet SoFoot dans un article paru samedi 26 novembre.
Les autres disciplines avaient, elles aussi, une place, mais de façon occasionnelle. C’est le cas par exemple de Javier Sotomayor, le spécialiste du saut en hauteur, qui a cumulé les médailles et les récompenses et attiré l’attention du commandant en chef. D’ailleurs, sa doctrine communiste voulait que le sport soit au centre de l’éducation. «Il faut que la révolution s'occupe de l'éducation physique et du sport de manière fondamentale pour notre pays. Pour l'oligarchie exploitante, cela n'a jamais été une priorité, mais pour la révolution, si. Tout simplement parce que dans l'éducation physique et le sport, il y a la santé de notre peuple», disait Fidel Castro en 1962. Seulement, le football n’avait pas une grande place, car considéré trop distrayant et pas assez hygiénique.
Ce n’est qu’après plusieurs années que Fidel Castro a découvert que le ballon rond était le plus populaire des sports et a commencé à avoir des amis dans le milieu et notamment des Sud-américains. En toute logique, Diego Maradona est ainsi devenu très proche de Fidel Castro. A partir de 1987, nous informe SoFoot, El Pibe De Oro venait rendre visite plus souvent au «Líder Máximo», à qui il vouait une admiration particulière. Et donc après s'être fait avoir tatouer Che Guevara sur un bras, Diego a décidé de se faire tatouer le visage de Fidel Castro sur une jambe. Maradona avait même invité Fidel Catro dans son émission télé «La Noche del 10» pour l'interviewer en 2004. Cette grande amitié a poussé Castro à qualifier le héros de Naples et de l'Argentine de «Che du sport», et il voulait même lui ériger une statue à la Havane. «Comme latino-américains, nos relations n'ont alors jamais été aussi étroites. Tu as triomphé des épreuves les plus difficiles, comme athlète et comme jeune d'origine modeste. Naturellement, Diego, je n'oublierai jamais l’amitié et le soutien que tu as toujours apporté à Hugo Chávez, promoteur du sport et de la révolution d'Amérique latine et des peuples opprimés du monde», écrivait Castro dans une lettre qu’il a adressée à Maradona lors du Mondial brésilien.
Petit à petit, la jeunesse cubaine a laissé tomber la batte de baseball et le football américain pour jouer au football. Un basculement sur lequel Castro a voulu capitaliser afin d’avoir une équipe nationale puissante. Lors d’un séjour sur l’île cubaine, l’emblématique coach français Guy Roux eut la joie de rencontrer la figure historique du pays. Après quelques échanges amicaux, le commandant en chef propose à l’entraîneur de l’AJ Auxerre de s'occuper de la jeunesse cubaine. En contrepartie, Guy Roux allait recevoir un cadeau inespéré, une petite île, rien que pour lui. Cela n’a, peut-être, pas suffi mais le technicien français a gentiment décliné cette offre.
