Le récent piratage du système ADAMS de l’Agence mondiale antidopage (AMA), et dont de nouvelles données ont été encore publiées ce lundi, a mis en cause quelque 66 athlètes de divers pays accusés de dopage avec la complicité de l’AMA.
Ces accusations concernent en réalité ce que la législation antidopage appelle des Autorisations d’usage thérapeutique (AUT), en vertu de laquelle un ou plusieurs médecins traitants prescrivent à un sportif l’usage d’un médicament contenant un produit dopant prohibé.
Pour être légales, les autorisations d’usage thérapeutique doivent suivre une procédure rigoureuse, à savoir l’avis et la prescription du médecin traitant, l’expertise d’une commission médicale indépendante des fédérations sportives, la saisine de l’Agence locale antidopage et, enfin, de l’AMA.
Selon l’Agence mondiale antidopage, tous les noms cités par les hackers russes, dits Fancy Bears et responsables de tout ce déballage, ont suivi cette procédure et ont clairement prouvé qu’ils ont été autorisés à se doper légalement pour les besoins de soins médicaux.
Les sœurs Williams, Rafael Nadal ou le boxeur Mohamed El Arjaoui… ont bien fait usage de médicaments dopants, mais sans jamais violer la législation anti-dopage. Car l’AUT est aussi un droit de se doper à condition que l’état de santé du sportif l’exige.