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Dopage: un cataclysme sportif menace la Russie

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Exclusion des Jeux olympiques, Euro 2020 en suspens: un comité indépendant de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a préconisé lundi de très lourdes sanctions contre la Russie, soupçonnée d'avoir falsifié des données transmises aux enquêteurs de l'AMA.
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Si le comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage, qui doit se réunir le 9 décembre à Paris, confirme la longue liste des mesures qui lui sont recommandées par son comité de révision de la conformité (CRC), la Russie serait purement et simplement mise au ban du sport international pendant quatre ans. 

La punition est en tout cas à la hauteur "d'un cas extrêmement grave" aux yeux du CRC, cité dans le communiqué diffusé par l'AMA lundi. Parmi les griefs cités, la disparition de "centaines" de résultats de contrôles antidopage suspects parmi les fichiers que Moscou avait remis à l'AMA au début de l'année.

"Les données de Moscou ne sont ni complètes ni entièrement authentiques", a fustigé l'agence dans son communiqué. Or, la remise de ces données était une condition fixée par l'AMA pour lever de précédentes sanctions contre l'agence antidopage russe (Rusada), au coeur d'un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015 déjà à l'origine d'un vaste scandale.

Selon le communiqué de l'AMA, le CRC soupçonne même que des "preuves fabriquées de toutes pièces" ont pu être implantées dans la base de données pour faire accuser l'ancien patron du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov, aujourd'hui réfugié aux Etats-Unis, où il a été l'un des témoins clés pour mettre au jour le système de dopage russe.

Du coup, c'est la manière forte qui est préconisée. Tout d'abord, pendant quatre ans, aucun officiel russe, ni le drapeau du pays, ni son hymne n'auraient droit de cité lors des éditions des Jeux olympiques d'été ou d'hiver, ainsi qu'aux Jeux olympiques de la jeunesse ou aux Jeux paralympiques. Cela concernerait donc les Jeux d'été de Tokyo-2020 et ceux d'hiver à Pékin en 2022.

Pour les sportifs, seuls ceux qui seraient "en mesure de démontrer qu'ils ne sont impliqués en aucune manière" dans les affaires de dopage seraient admis sur les compétitions, sous drapeau neutre. Des sanctions déjà subies par la Russie aux JO d'hiver 2018 de Pyeongchang, ou lors de toutes les compétitions internationales d'athlétisme depuis 2015.

Peu avant les JO de Rio-2016, l'AMA avait déjà préconisé une exclusion de la Russie, mais le CIO avait eu le dernier mot et avait laissé le soin de trancher aux fédérations sportives internationales. Mais depuis, l'AMA a renforcé ses pouvoirs de sanctions, et il appartiendrait au Tribunal Arbitral du Sport de se prononcer en appel.

Par Le360sport
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