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Hors jeu. Dopage: repas vétérinaire

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Le dopage est devenu un système institiutionnalisé dans notre pays. A preuve, la FRMA a porté plainte et plusieurs personnes ont été arrêtées par la police. Depuis, la justice s’est dopée au produit du silence, lui aussi, prohibé dans une démocratie comme la nôtre
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En avril 2016 la fédération royale marocaine d’athlétisme (FRMA) a porté un grand coup à un réseau de dopage organisé. En portant plainte, les dirigeants de la FRMA ont mis fin aux agissements néfastes d’une dizaine de tricheurs.

La police a en effet arrêté des athlètes, des entraineurs, des pharmaciens, des dealers, voire des cliniciens impliqués dans le commerce des produits dopants.

Des arrestations qui ont, peut-être, permis au Maroc d’éviter la foudre de l’Agence mondiale antidopage (AMA) comme elle a frappé la  Russie, le Kenya, l’Ethiopie et autres pays.

Les perquisitions ont permis à la police de saisir plusieurs produits dopants et de découvrir les ramifications de ce réseau dans des pays étrangers. Mais l’enquête de la police terminée, on n’a plus entendu parler de la suite judiciaire de cette affaire.

Arrêtés, relaxés ou sous contrôle judiciaire ? Les membres de ce réseau se sont fondus dans les  profondeurs de l’oubli. Un autre médicament dopant contre le paiement des dettes des privilégiés envers la justice.

Mais comme l’histoire se répète, elle finit par rattraper ceux qui ont cru qu’ils ont été oubliés. Voire ceux qui ont fait tout pour que les mis en cause soient oubliés.

Il n’y a pas que l’athlétisme qui est miné par le dopage puisque la boxe a été contaminée tout comme le taekwondo. Deux boxeurs et une taekwondiste ont été contrôlés positifs au Clenbutérol, un produit connu plus par les vétérinaires que par les soigneurs des humains.

Ce médicament vétérinaire est détourné de son usage puisqu’il a un effet dopant, augmente la masse musculaire et diminue la graisse.

Ceux qui ont été pris au piège du médicament du cheval ont crié au scandale. Ils clament qu’ils ont dû absorber cet anabolisant sans le savoir dans un plat dont ils ne connaissent pas les circonstances.

Un argument qui ne tient pas debout même si en filigrane les athlètes  accusent les dirigeants et vice versa. Personne ne connaît le cuisinier du repas vétérinaire même si on parlé un certain moment d’enquête et de commission d’enquête.

Autant dire que l’enquête sur le dopage ressemble comme une sœur siamoise à la commission d’enquête parlementaire.
Les députés qui la composent sont dopés par les interventions et les pressions. Finalement l’enquête perd toute sa substance et se transforme en une quête pour les intérêts personnels.

Par Hassan Benadad
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