Cette maigre moisson de médailles au bout du compte n’est pas surprenante, ou du moins, c’est la même que celle enregistrée lors de la 30e édition des JO à Londres, en 2012. Abdelaati Iguider avait alors pu décrocher une 3e place lors de l’épreuve du 1500m, la reine du demi-fond que la Maroc dominait il y’a quelques années.
Les Aouita, El Guerrouj, Nawal El Moutawakel ou encore Nezha Bidouane ont hissé haut le drapeau national et la relève semblait assurée. Mais la roue a du mal à tourner, et tout est resté bloqué, figé, pour de longues années, le temps qu’on se fasse rattraper par des pays qui, hier encore, nous prenaient pour exemple.
N’évoquons pas la Jamaïque, le Kenya et l’Éthiopie et arguons que l’altitude dans ces pays aide les athlètes à être plus performants ailleurs. Mais dans la nuit du samedi au dimanche, on a vu un Américain champion olympique du 1500m.
Le demi-fond qui semblait être l’une des rares épreuves où la Team USA avait du mal à décrocher, a été remporté par Matthew Centrowitz, qui était trop fort pour Taoufik Makhloufi, l’Algérien qui a fini deuxième et le Néo-zélandais Nick Willis 3e. Quant à Iguider, il a fini la course 5e, devant le favori tout de même, le Kenyan Asbel Kiprop qui avait complètement raté sa stratégie de course.
Tous les pays se sont donc développés, et semblent avoir fait le nécessaire pour combler leurs lacunes. Mais les athlètes marocains, malgré les moyens mis à leur disposition, finissent par céder à la pression, et on dirait que quand le reste des pays travaillait pour nous rattraper, on a péché en nous reposant sur nos acquis.
Résultat en 2016, cela fait désormais un bail que l’hymne national n’a pas résonné au cœur du stade olympique. Dommage pour Mohamed Rabii qui n’était pas loin, et à 23 ans, il lui manquait un brin d’expérience.