Le sport peut réaliser l'irréalisable dans la politique. Le coup d’envoi des Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang (Corée du sud) sera donné ce vendredi. Des hauts responsables sont attendus dont le chef d’État nord-coréen, Kim Yong-nam. Il sera le plus haut responsable de la Corée du Nord à s’être rendu au Sud de la zone démilitarisée, la frontière qui divise la péninsule depuis la Guerre (1950-1953).
Kim Yong-nam arrivera vendredi pour une visite de trois jours en compagnie de trois autres dirigeants et de 18 conseillers, a précisé le gouvernement sud-coréen. Ils assisteront à la cérémonie d’ouverture de ces JO en compagnie du président sud-coréen Moon Jae-in.
Quand le sport s'immisce dans la politique tous les obstacles s’envolent. Kim Yong-nam, qui n’a pas de liens du sang avec Kim Jong-un, occupe les fonctions honorifiques de "président du présidium" de l’Assemblée populaire suprême et du parlement contrôlé par le parti unique. Kim Yong-nam, qui a la fonction de président d'État également, est le bras droit de Kim Jong-un dirigeant suprême de la Corée du Nord, commandant suprême de l'Armée populaire et président de la Commission des affaires d'État.
Après des années de tensions liées aux programmes nucléaires et balistiques de la Corée du Nord, ces Jeux Olympiques ont permis un rapprochement inattendu des relations entre les deux frères “ennemis”. Séoul a même proposé à Pyongyang de marcher côte à côte lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Pyeongchang. Vendredi sera certainement un jour à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de la Corée.