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L’amour aux temps du… Coronavirus

Malgré le coronavirus, Baraa Amarneh et son fiancé Imad Sharaf ont décidé de maintenir leur cérémonie de mariage dans un village près de Hébron, en Cisjordanie. © Copyright : DR
Convoler en justes noces aux temps du Coronavirus n’est pas une mince affaire. Des milliers de couples qui voulaient profiter de la douceur du printemps pour sceller leur union se sont vus contraints de reporter leurs cérémonies de mariage à cause des mesures de confinement décrétées un peu partout.
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Si de manière générale les cérémonies, qu’elles soient religieuses ou civiles, sont proscrites jusqu’à nouvel ordre, certaines mairies ou paroisses autorisent quelques exceptions pour « les couples pressés » en organisant la célébration. Mais entre les deux époux uniquement et, mesure de distanciation sociale oblige, sans la célèbre formule «Vous pouvez embrasser la mariée», car les poignées de main, embrassades et autres marques de tendresse sont considérées aujourd’hui comme des gestes à très haut risque, passibles d’une amende salée et peuvent mener jusqu’à l’emprisonnement.

En France par exemple, ne pas respecter les mesures de confinement et de distanciation sociale équivaut à des amendes qui peuvent aller jusqu’à 3700 euros pour les récidivistes et à six mois de prison pour les plus tenaces.

Même calvaire pour les familles musulmanes, les Marocains en particulier, quand on sait que la cérémonie nuptiale revêt un caractère spécifique et peut s’étaler sur plusieurs jours.

Finis, pour un temps, les youyous, les Dkaykia, les buffets somptueux et autres manifestations de joie et d’hospitalité puisées dans la pure tradition marocaine. Le Covid-19 s’est incrusté dans la vie intime des gens. Il interrompt brutalement nos activités et bouscule nos habitudes, une situation inédite à laquelle il faudra peut être s’habituer, car les experts prédisent d’autres épidémies auxquelles l’humanité devra faire face.

Cette interdiction frappe aussi les couples qui ont eu l’idée « ingénieuse » d’une célébration discrète en présence des seuls Adouls et d’un comité familial restreint. Pas moyen. Les mosquées sont fermées et les services adoulaires auprès des consulats du Maroc préfèrent respecter les consignes de sécurité décrétées par les pays hôtes. D’ailleurs ils ont tous, limité les prestations consulaires aux cas d’extrême urgence et prié les membres de la communauté à se conformer aux règles strictes des pays d’accueil.

Résignés, les candidats à la cage dorée devront donc patienter. Ils ont toute la vie pour s’aimer. Et puis, face à cette pandémie mondiale, ils apprendront aussi à hiérarchiser au mieux leurs besoins et quand le confinement sera levé ils penseront peut être à alléger le rituel dispendieux de la fête nuptiale et se concentrer plutôt sur l’essentiel.

Par Adil Zaari Jabiri-MAP
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