Tout a commencé le vendredi 22 septembre, lors d’un meeting politique tenu par Donald Trump dans l’Alabama. Il a considéré le fait de ne pas se lever pendant que retentit l’hymne national comme un manque de respect envers les symboles du pays, rapporte l’Equipe dans son édition du 25 septembre.
Les propos du président américain sont un plaquage violent à l’égard du quarter-back des San Francisco, Colin Kaepernick, qui s’était agenouillé en août 2016, pendant l’hymne américain, pour protester contre l’assassinat de noirs par des policiers blancs. Ils ont eu pour effet de déclencher une vague de colère dans le milieu sportif et une bataille des déclarations qui se joue sur Twitter.
Alors que l’équipe du Golden State Warriors devait répondre à la traditionnelle invitation à la Maison Blanche, après son titre de champion de NBA, Trump décide d’annuler cette cérémonie sous prétexte que les joueurs de basket-ball gagnent une fortune, mais n’ont aucun respect pour l’hymne national.
Le célèbre joueur des Cleveland Cavaliers, LeBron James, répond au tweet de Trump, le traitant d’abord de «clodo», avant de lui lancer: «Aller à la Maison Blanche était un honneur avant que tu y sois.» En solidarité avec les basketteurs, le premier joueur de la ligue professionnelle, Bruce Maxwell, des Oakland Athletics, décide de s’agenouiller durant l’hymne américain.
Mais c’est le dimanche que la vague de contestation atteint son paroxysme. En effet, plus de 100 joueurs de football américain se sont agenouillés au bord du terrain et les images de leur action ont été retransmises par la majorité des chaînes de télévision américaines. Après cette tirade contre les sportifs, personne n’est capable de connaître la prochaine cible d’un président à la rhétorique dévastatrice.