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Malgré le coronavirus, l'entretien des enceintes sportives continue

Deux joueurs de rugby néo-zélandais s'entraînent dans le Groupama Stadium vide. © Copyright : AFP
Pelouse des stades, glace des patinoires, hygiène des piscines, équipements de sécurité des circuits... en période de confinement, les enceintes sportives sont entretenues a minima avec un objectif: être "opérationnelles" dès que l'activité reprendra.
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Si les clubs professionnels ont, autant que possible, opté pour le télétravail ou le chômage partiel, n'imaginez pas les stades désertés pour autant.

"Il y a toujours de la présence humaine pour des questions de gardiennage, donc ce n'est pas la peine de venir jouer au football", prévient Christophe Pierrel, président de Stade Bordeaux-Atlantique (SBA), qui gère le Matmut Atlantique des Girondins de Bordeaux.

A Gerland, antre du club de rugby de Lyon, le LOU, "un agent de sécurité est présent sur le site 24h/24, comme d'habitude", précise-t-on.

Outre éviter les intrusions, cette présence permet d'assurer "le suivi obligatoire de certaines installations comme les piscines ou la patinoire et de vérifier qu'il n'y a pas d'incident", ajoute Antoine Le Bellec, directeur du Centre national d'entraînement en altitude (CNEA) de Font-Romeu, dans les Pyrénées.

Certains clubs, comme l'Olympique Lyonnais, "en ont profité pour préparer quelques opérations de maintenance plus lourdes", par exemple le remplacement de filtres ou la vidange de bassins de balnéothérapie.

"En ordre de marche" 

Dans l'ensemble, toutefois, "il ne s'agit pas de gros travaux mais d'entretien superficiel car, lorsque la reprise interviendra, les installations doivent être en ordre de marche pour repartir très vite", résume Jean-Pierre Mougin, président du Groupement national des circuits automobiles, centres d'essais industriels et professions associées (GN Caceipa), citant notamment l'entretien des barrières de sécurité.

"Nous devons garantir qu'à la sortie du confinement, tout le monde pourra reprendre une vie associative sportive, quel que soit le niveau du club, dans ces équipements", abonde Marc Sanchez, président de l'Association nationale des élus en charge du sport (Andes).

Impossible, de toute façon, d'entreprendre les gros travaux envisagés dans les installations sportives gérées par des collectivités territoriales, "les marchés n'ayant pu être lancés en temps voulu", continue-t-il.

A Roland-Garros, tout de même, "les travaux (du court central sur lequel a été posé un toit) se poursuivent en mode dégradé", précise-t-on. "Les prestataires sur site travaillent sous certaines conditions de sécurité et en lien avec les réglementations actuelles."

L'entretien des courts n'est pas impacté, "si ce n'est un décalage dans le planning en fonction des nouvelles dates du tournoi", du 20 septembre au 4 octobre.

Si les visites hebdomadaires du fauconnier pour déloger les pigeons du Groupama Stadium de l'OL se sont arrêtées, l'attention est focalisée sur les pelouses, comme dans l'ensemble des clubs de foot et de rugby.

"Nous estimons qu'il s'agit d'une activité essentielle", martèle Paul Barber, qui dirige l'équipe de foot de Brighton, en Angleterre. "On fait cela de façon très minimale, juste pour s'assurer que les surfaces sont entretenues, parce que c'est un bien immobilier très cher que nous ne pouvons pas laisser se dégrader."

"Au départ, on avait mis en place un système pour minimiser le nombre d'interventions mais ça ne fonctionnait pas car la météo est favorable au développement de l'herbe et, si on ne tond pas, on fait plus de dégâts qu'autre chose et on risque de se retrouver avec du foin à la reprise", détaille Arnaud Denis, directeur de l'agence ID Verde qui gère le stade Auguste-Delaune et le centre de vie Raymond-Kopa du Stade de Reims.

Outre la tonte et l'arrosage, il faut aussi éviter des départs de maladie, les champignons.

"Les charges presque toutes là" 

Cet entretien se fait néanmoins à effectif réduit: deux personnes et demi au lieu de six à Reims, trois contre douze au CNEA de Font-Romeu, un au lieu de trois au centre de formation de l'AS Nancy Lorraine... Et tous assurent avoir mis en place les nécessaires mesures barrières.

A quel coût pour les propriétaires de ces installations sportives ?

Du côté de l'OL, on explique que "la plupart des installations techniques ont été mises en veille afin de limiter les consommations d'énergie inutiles". Au CNEA, le chauffage a été baissé "partout où c'était possible" mais cela n'inclut pas les piscines, par exemple, et "les groupes froids de la patinoire tournent comme en période normale pour maintenir la glace", constate Antoine Le Bellec.

Par ailleurs, "nous payons toujours les contrats de maintenance aux sociétés externes et les salaires des agents publics sont maintenus même si beaucoup ne peuvent plus travailler", poursuit-il.

"Ca ne coûte pas beaucoup moins cher que d'entretenir à plein, conclut Christophe Pierrel, dans la même veine. En résumé, l'activité est à zéro et les charges sont presque toutes là."

Par Le360 (avec AFP)
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