Mustapha Badri, le directeur de l’hebdomadaire sportif Al Mountakhab, sera décoré de l’ordre de mérite en or de la CAF. Une cérémonie qui aura lieu lors de l’assemblée générale de l’instance africaine prévue à Addis-Abeba le 15 mars. Journaliste arabophone aguerri mais qui joue, d’une manière subtile, avec la langue de Molière, Badri dégage une intelligence très aigue.
Il est surtout un homme fier de son métier dont il a toujours respecté les valeurs. Il demeure jusqu’au jour d’aujourd’hui, parmi une poignée de journalistes qui n’ont pas été contaminés par le virus d’une presse sportive à la dérive.
Il fait des jaloux avec son élégance, son autonomie morale et matérielle et un cigare qu’il écrase dans sa bouche quand cela lui plait. Il n’est pas bourgeois mais c’est un bon vivant qui a mouillé son maillot depuis qu’il a commencé photographe pour gravir tous les échelons: journaliste puis directeur d’un journal et membre, depuis 20 ans, de la commission médiatique de la CAF.
Un parcours extraordinaire qui s’étale professionnellement sur la couverture de 15 éditions de la CAN, 4 coupes du monde, 5 jeux olympiques et 11 championnats du monde de l’athlétisme. Il en couvrira d’autres car Badri a un défaut, il ne vieillit pas quand il nous voit, nous, prendre de l’âge.