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Trafic de billets aux JO-2016: la police de Rio veut entendre le patron du CIO

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La police de Rio a indiqué jeudi vouloir entendre "comme témoin" le président du Comité olympique international (CIO) Thomas Bach dans le cadre de son enquête sur un réseau de revente illégale de billets démantelé lors des JO-2016.
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"Nous voulons entendre Thomas Bach comme témoin, car il a été cité dans des e-mails et nous voulons tirer au clair certains doutes", a déclaré jeudi Ronaldo Oliveira, un chef de la police civile de Rio lors d'une conférence de presse.

Thomas Bach n'a pas participé mercredi soir à la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Rio, au motif qu'il était retenu en Allemagne pour les obsèques de l'ancien président allemand Walter Scheel.

L'absence du président du CIO -inédite depuis 1984- a d'autant plus surpris que son service de presse a précisé qu'il ne comptait "pas pour le moment" se rendre à Rio pendant toute la durée des Paralympiques qui s'achèveront le 18 septembre.

Cela a alimenté les spéculations de médias brésiliens sur le fait que la police de Rio voulait l'entendre dans le cadre de la procédure engagée contre l'ancien président du Comité olympique irlandais Parick Hickey (OCI), arrêté le 17 août à Rio et accusé d'avoir participé à un réseau de revente illégale de billets des JO.

- Témoigner mais pas comme suspect-

"S'il entre au Brésil, nous allons le convoquer pour témoigner, mais cela ne le met pas en position de suspect", a précisé le commissaire Aloyso Falcao, à cette même conférence de presse.

A un journaliste lui demandant si M. Bach ne venait pas à Rio pour se dérober à son audition, M. Falcao a répondu: "la police ne fait pas de suppositions, mais travaille sur des faits". Mais il a souligné que "le comité d'organisation local Rio-2016 avait toujours collaboré, et beaucoup, à l'enquête, contrairement au CIO".

En juillet 2015, Patrick Hickey, avait envoyé un mail à Thomas Bach sollicitant plus de billets que ceux qui lui avaient été octroyés pour les JO de Rio, alléguant qu'il en avait obtenu plus à ceux de Londres-2012, a ajouté Ricardo Barboza de Souza, commissaire des fraudes.

"M. Bach n'a pas répondu, mais nous savons que M. Hickey a obtenu 296 billets supplémentaires pour les JO de Rio et c'est pourquoi nous voulons entendre le président du CIO", a-t-il poursuivi.

M. Hickey voulait -et a obtenu- plus de billets pour les cérémonies d'ouverture et de clôture ainsi que pour les finales de foot et basket-ball masculins et du 100 m d'athlétisme avec Usain Bolt, selon de Souza.

Cet échange de mails a été trouvé sur le disque dur de l’ordinateur de Martin Burk, un autre membre du comité olympique irlandais lors d'une perquisition effectuée par la police à Rio dans l'hôtel de la délégation irlandaise.

Patrick Hickey, 71 ans, incarcéré le 17 août dans une prison de haute sécurité de Rio, a été remis depuis en liberté pour raisons de santé. Mais il a dû remettre son passeport, avec interdiction de quitter le territoire brésilien.

L'affaire a débuté le 5 août, jour de l'ouverture des JO, avec l'arrestation par la police brésilienne de l'Irlandais Kevin James Mallon et de dix Brésiliens qui écoulaient des sésames olympiques achetés avec des cartes de crédit piratées.

M. Mallon est l'un des dirigeants de l'entreprise THG Sports, qui était autorisée à revendre des billets pour les JO de Londres-2012 et Sotchi-2014, mais pas pour ceux de Rio-2016.

Au total, le trafic a généré une recette "d'au moins 10 millions de réais" (2,8 millions d'euros) selon la police, qui a saisi 781 billets destinés à être revendus à des prix très élevés, notamment pour les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux.

Par Le360 (avec AFP)
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