Basket. Trois dirigeants de la FRMBB se plaignent de leur président, Mostafa Aourach, auprès de l’Agence mondiale antidopage

On savait que Mostafa Aourach était vivement contesté par ses pairs.  Mais de là à ce que ces derniers le dénoncent auprès de l’Organisation régionale antidopage (ORAD), c’est vraiment une autre paire de manche.

Dans une lettre adressée au Dr Mohamed Majidi, président de l’ORAD Afrique zone A, dont le siège se trouve à Rabat, trois membres du comité directeur de la FRMBB rejettent toute la responsabilité d’une infraction au code de l’antidopage sur leur président. L’affaire remonte au 28 mai 2016, lors de la finale de la coupe du trône, qui a opposé les équipes de basket du WAC et de l’AS Salé à Tétouan.

Au terme de cette rencontre, deux joueurs de chaque équipe ont été priés de se soumettre à un contrôle antidopage initié par l’ORAD. Les quatre basketteurs ont refusé de se plier à ce test inopiné, pourtant obligatoire dans toutes les disciplines.

Les quatre joueurs ont été sanctionnés et ont écopé de 2 ans d’interdiction. Les dirigeants du WAC et de l’ASS ont été suspendus, eux, pour quatre ans. Ce sont ces sanctions qui font l’objet de la lettre adressée par les trois membres du comité directeur au président de l’ORAD.

Une missive dans laquelle ils expriment leur solidarité avec les personnes suspendues. Et pour cause, ils considèrent que la responsabilité de cette infraction n’incombe pas aux joueurs et aux dirigeants, mais au seul président de la FRMBB, en l’occurrence Mostafa Aouarch.

Ce dernier est accusé de n’avoir pas informé les dirigeants des clubs des règlements de l’Agence mondiale antidopage. Voire, ils lui reprochent de ne les avoir pas avisés de l’obligation de se soumettre aux contrôles inopinés de l’ORAD.

Du coup, les trois signataires estiment que c’est le président qui doit subir ces sanctions puisqu’il prend des décisions unilatérales. Pis encore, ils font savoir au Dr Mohamed Majidi que la commission médicale de la FRMBB ne s’est jamais réunie avec le comité directeur.  Voire, ladite commission ne comporte aucun membre spécialisé dans la médecine du sport.

Le président de la FRMBB ne mâche pas ses mots face à ces accusations. Il réfute même toute appartenance des trois signataires au comité directeur: «Je suis au courant de cette lettre et je peux même vous dire que les signatures apposées devant les noms de Nija El Medrej, Mostafa Jdayni et Hassan Chemlal, ne correspondent pas à leurs spécimens déposés à la fédération. Ceci étant, les deux premiers n’assistent plus aux réunions de la fédération depuis trois mois. D’ailleurs le comité directeur va se réunir pour les sanctionner. Quant à Hassan Chemlal, il a été tout simplement révoqué par le conseil de discipline.»

Mostafa Aouarach affirme, par ailleurs, qu’il a, toujours retransmis, toutes les correspondances reçues par les instances internationales, aux dirigeants des clubs. Il enfonce un peu plus le clou quand il dit: « Je défie tous les trois  d’être au courant du contenu de la lettre adressée à l’ORAD. Ils ne savent pas pas de quoi il s’agit et je connais la personne qui écrit ces lettres en leur nom. Je les défie aussi s’ils sont capables de me citer les noms des membres de la commission médicale qu’ils critiquent.
« Je suis vraiment sidéré par ce jeu enfantin car c’est le basketball national qui en pâtit le plus. Sinon comment expliquer que des gens soit disant censés adressent une lettre à un organisme qui n’a aucune tutelle sur la FRMBB. »