Le président de la FRMBB, Mustapha Aourach, a réussi le pari d’organiser, avec cinq mois de retard, l’Assemblée générale ordinaire de l’instance qu’il dirige. En effet, face au boycott des plus importantes ligues affiliées à la FRMBB, le quorum d’une centaine de personnes présentes a été atteint, même si une même ligue a été représentée par plusieurs personnes pour gonfler le taux de participation, d’après les informations relatées par le quotidien Al Massae, dans son édition du mardi 28 mars.
Selon le journal, plusieurs poids lourds du basket national comme les équipes de Rabat-Salé, qui n’ont jamais reçu un seul sou de la part de la FRMBB durant les trois dernières années, ont boycotté ce conclave. Au même titre d’ailleurs que les sections basket du Moghreb de Fès, Ittihad de Tanger, Raja de Casablanca, KAC de Kenitra, Chabab de Tan-Tan et Sakia El Hamra…
Dans son discours d’ouverture, en présence d’un représentant du ministère de la Jeunesse et des sports et d’un membre du Comité national olympique marocain, Mustapha Aourach a d’abord annoncé qu’il «ne démissionnera jamais de son poste tant que la majorité des membres présents à l’AG ne le lui ont pas signifié». Il s’est ensuite, selon El Massae, lancé dans une violente diatribe contre les médias, accusant les journalistes de lui avoir pourri la vie. «Même ma fille n’arrive plus à aller à l’école à cause des mensonges que colporte la presse à mon sujet», s’est-il plaint.
Il sera recadré par le président de la Ligue de Taza, qui lui rappellera que l’assistance s’est présentée à l’AG pour parler des problèmes qui minent le basket marocain, dont il a énoncé une longue liste, et non des journalistes qu’il doit «laisser faire leur travail, car ils savent distinguer entre le bon grain de l’ivraie».
Par la suite, les rapports moral et financier de l’exercice 2015-2016 de la FRMBB ont été votés, malgré, signale Al Massae, 10 millions de dirhams engloutis par les dettes de la Fédération et 1 million de dirhams de dépenses, sachant que l’essentiel du budget, soit 15 millions DH, provient d’une subvention annuelle du ministère de tutelle.