En réaction à la saisie d’un compte du Wydad par l’ancien président Abdelilah Akram, Said Naciri a décidé de l’attaquer en justice pour prouver que le Wydad a payé jusqu’au dernier centime sa dette envers Akram, rapporte Al Akhbar du 16 février. L’avocat du Wydad a demandé la comparution de quatre personnes en qualité de témoins oculaires pour attester qu’Akram a reçu la somme de 2,5 MDH et qu’il devait signer la main levée.
Le club a été surpris par la procédure de saisie sur son compte bancaire. Une démarche activée par Akram, en raison d’une dette de 3,2 MDH qui revient de droit, selon ses dires, à une agence de voyages lui appartenant et qui assurait le transport des joueurs à l’étranger. Là encore, Said Naciri a soutenu que le recours aux services d’une agence de voyages appartenant à l’ancien président est la preuve de l’existence d’un conflit d’intérêts flagrant dont Akram devra répondre. Une démarche qu’Akram rejette en bloc puisqu’il affirme que le recours à sa propre société pour assurer les déplacements du club a été justifié par la non-solvabilité du Wydad à l’époque. Une situation qui a conduit à son boycott par tous ses partenaires.
Cette crise est symptomatique de la relation entre les deux hommes. En effet, Said Naciri a été dans l’ombre d’Akram dont il était le second pendant des années. Mais depuis son éviction du club, Akram vit avec le sentiment d’être écarté définitivement du destin du Wydad par Naciri. Enfin, selon Al Akhbar, plusieurs adhérents du club jouent aux bons offices dans le but de réconcilier les deux hommes et désamorcer ce conflit, surtout à un moment où le club tente de sortir la tête de l’eau.