Rien ne va plus au Chabab Rif Al Hoceima. La crise financière que vit le club rifain menace sérieusement son avenir. Elle (la crise) s’est répercutée sur les résultats de l’équipe en Botola cette saison. Après neuf journées passées, le CRA occupe la modeste 10e place, avec 3 victoires, 2 nuls et 4 défaites. Quand on sait que plusieurs clubs du bas du classement comptent des matchs en retard, le club court le risque de se retrouver dans la zone des relégables une fois ces matchs disputés.
L’actuel président du Chabab Rif Al Hoceima, Abdelilah Hattache, a beau tenter de sortir son club du gouffre, en vain. «Le PAM (Parti authenticité et modernité) a décidé de se retirer de la gestion du CRA. L’ancien président puis président d’honneur, Ilyas El Omari, a retiré son nom de la liste du bureau directeur. Il a même sommé d’autres membres dudit bureau de faire de même», rapporte Al Massae dans son édition de ce weekend (26 et 27 novembre).
Le quotidien arabophone impute cet état de fait à l’échec du PAM de devancer son ennemi juré, le PJD (Parti de la justice et du développement) lors des élections législatives du 7 octobre. «Cet échec a beaucoup influé sur la présence du parti sur plusieurs fronts dont l’équipe du Chabab Rif Al Hoceima», souligne Al Massae.
Le journal rappelle par ailleurs que c’est grâce à Ilyas El Omari que le CRA, fondé en 1953, et qui a évolué près d’un demi-siècle dans les divisions inférieures, est sorti de l’ombre. Le club était tellement devenu dépendant de son ancien président et bienfaiteur qu’il pâtit aujourd’hui après son départ. Et dire que l’on croyait révolue l’ère du président «Moul Choukkara» !