Le hirak du Rif dont Nasser Zefzafi revendique la paternité aurait pris une nouvelle dimension le jour du match qui a opposé pour le compte de la 20e journée de la Botola, le WAC au Chabab Rif Al Hoceima. Une rencontre qui a été émaillée de violences qui avaient fait 40 blessés et causé d’énormes dégâts matériels, indique le quotidien Assabah dans son édition du 31 mai. On y apprend que Nasser Zefzafi, ancien ultra du groupe Los Rifenos, aurait posté avant le match sur les réseaux sociaux une vidéo où il appelle la population d’Al Hoceima de protéger leur ville des supporters du WAC qu’il a qualifiés de « baltajis du Makhzen ».
Le quotidien indique que les supporters du WAC s’étaient retrouvés à la fin de la rencontre face à des dizaines de jeunes chauffés à blanc par les discours de Zefzafi et prêts à en découdre avec les Wydadis qui étaient privés de moyens de transport du stade Mimoun El Arsi à la gare routière. La source d’Assabah poursuit que les supporters Wydadis ont été encerclés dans la gare routière durant plus de sept heures par des fanatiques qui ont brulé plusieurs voitures et bus, et prononcé des slogans contre l’État.
Pour se dédouaner, Zefzafi a posté le soir de ces évènements une vidéo où il accuse l’État de fomenter les violences qui ont secoué Al Hoceima et en donne pour preuve que les portes du stade, qui ont été ouvertes pour pousser les supporters à s’affronter entre eux. Mieux, Zefzafi a déclaré que certains supporters des Rouges auraient touché 200 DH pour provoquer ces violences. Dans la foulée, Zefzafi exige que le WAC publie un communiqué pour condamner l’action des forces de l’ordre, autrement le club se rend complice des violences qui ont secoué la ville.