Alors que les ultras du WAC et du Raja ont décidé de boycotter le derby, la décision des Green boys (Raja) de rompre ce «pacte» a mis le feu aux poudres. C’est l’information de mauvais augure publiée par le quotidien Al Akhbar du 23 novembre.
On y apprend que plusieurs batailles rangées ont opposé les supporters des deux clubs dans plusieurs quartiers de Casablanca et que des armes blanches et des bâtons ont été utilisés dans le but de dissuader certains supporters d’aller assister au derby du 27 novembre.
Ces violences viennent en réaction à la décision de l’État de dissoudre par la force de la loi les groupes d’ultras, considérés comme les principaux responsables de violences qui entachent les stades marocains.
Les Green boys ont décidé d’assister à la rencontre par solidarité avec le Raja qui traverse une crise financière sans précédent. De quoi attiser la colère des Winners (WAC) qui considèrent la décision de leurs rivaux comme une trahison à l’idée générale du boycott visant à sauver tous les ultras et pas ceux d’une équipe en particulier, indique Al Akhbar.
Le quotidien a imputé la responsabilité de la recrudescence de ces violences à la dissolution de la cellule de sécurité qui était dédiée au contrôle des déplacements et à la canalisation des supporters ainsi que l’anticipation des tensions entre les ultras. Il en donne pour preuve le déplacement des supporters du Raja à Khouribga, il y a une semaine à bord d’un convoi de voitures sans aucun contrôle des autorités. Ce qui a donné lieu à plusieurs violences lors du match Raja-OCK.
Sans doute, le derby de ce dimanche va attirer des milliers de supporters qui vont faire le déplacement à Agadir, surtout en provenance de Casablanca, ce qui place cette rencontre sous le signe de la tension.
Une situation qui remet sur le tapis la question de l’efficacité de la décision de dissolution des ultras qui a provoqué plus de tensions entre les groupuscules qui veulent revenir aux gradins pour supporter leurs clubs et ceux qui ont choisi le boycott.