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Fakhir met en alerte un Raja étranglé par une crise financière incessante

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Kiosque360. Alors que le Raja traverse une période difficile sur les plans financier et administratif, Fakhir a annoncé qu’il quitte ses fonctions. Sauf que le club s'attache encore à ses services.
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Depuis quelques mois, un malaise profond travaille la maison rajaouie. Le club du Père Jego est en train de s’engloutir dans le gouffre de la banqueroute et ses besoins en capitaux sont énormes. Cette crise, dont les oscillations successives s’enchaînent, a eu des incidences sur la décision de M’hamed Fakhir qui a annoncé, le 21 mars, sa démission du poste d’entraîneur du Raja de Casablanca, en contestation de la situation financière du club.

Arrivé à la fin de la saison dernière, «le Général» avait conduit le club Vert à la 2e place du Championnat et était prêt à prolonger. Mais Fakhir reproche à Hassbane de se ruiner à promettre et s'enrichir à ne rien tenir. «Je ne peux pas accepter la continuation de cette situation d’instabilité», avait-il dit.

 
Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du 23 mars, revient sur cet épisode. La fronde de Fakhir n’est pas ancienne et la détresse monétaire du club n’a pas éclaté tout d’un coup. Le Raja accuse un déficit de 200 millions de dirhams. En cause, le tarissement des revenus de la billetterie, un sponsoring en déclin, et un mercato peu fructueux et peu rentable. Résultat : une crise sans précédent et des joueurs qui réclament en premier lieu le paiement des arriérés de salaires, ainsi que l’ensemble de leurs primes et les primes à la signature, et  si de partout s’élèvent des plaintes, c’est qu’il y a de préjudices trop réels. 

Fakhir s’était notamment distingué cette saison pour avoir enchaîné les victoires en championnat et d’avoir relancé les ambitions d’un club qui déprime. Après la séance d’entraînement du 21 mars, Fakhir s’est rendu chez le membre du comité directeur du Raja, en l’occurrence Saïd Bouzerouata. Il a déposé sa démission qui a déclenché «un état d’alerte au sein du club». «Il faudra continuer sans moi», a-t-il fait valoir. Sauf que la démission a été, pour le moment, refusée, affirme le quotidien arabophone. Le technicien de 63 ans se serait plaint des salaires en retard des joueurs qui s'accumulent depuis des mois, malgré les promesses incessantes du président Hasbane.

 
Cette crise, avec les mouvements de grève des joueurs qui protestent contre le non-paiement de leurs salaires, et cette instabilité administrative constituent une première depuis l’instauration du professionnalisme, en 2012. «Je ne peux pas vous exiger plus de sacrifices. Le club doit s’acquitter de toutes ses obligations contractuelles», a tonné Fakhir.

Par Omar Sara
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