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Hors jeu. WAC: Naciri, le «Zaïm»

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Le président du WAC, Said Naciri, est un cas atypique du football national. Il décide tout seul, annule ce qu’il a décidé et ne rend compte à personne. Il copie mal et colle à l’envers, sans se soucier des conséquences qu’il cause à son club. Le zaïm «nacérien» est le maître absolu des Rouge et Blanc.
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Le WAC n’est plus un club de football mais une propriété personnelle de son omnipotent président, Said Naciri. Il est devenu le WAC en personne et ne permet à personne de l’incarner. A preuve, l’homme a fait le vide autour de lui jusqu’à ne plus avoir de comité normalement constitué. Les plus proches du Wydad, supporters et autres, peuvent à peine remémorer trois de ses collaborateurs qui restent toujours dans l’ombre. Il s’agit de Mehdi Mezouar (estampillé USFP), Anouar Zyne (UC) et Mohamed Talal (Indépendant).

Si l’on peut mettre une seule chose au crédit de Said Naciri (PAM), c’est qu’il a facilement constitué un «gouvernement homogène» avec trois partis. Il pourrait donner de précieux conseils à Benkirane qui tarde à mixer son cocktail… hétérogène. A part cela, l’homme se comporte en maître absolu. C’est lui seul qui recrute et vend les joueurs. C’est lui seul qui fait et défait les entraineurs. C’est lui seul qui fixe la date de l’assemblée générale. C’est lui seul qui communique, quand cela lui plaît, tout en cousant les bouches de Talal et Zyne, les soi-disant chargés de la communication du club.

Said Naciri étend son pouvoir à Ligue nationale de football professionnel (LNFP) dont il est le président. Cette dernière étant habilitée à programmer les matchs, à désigner les arbitres, à sanctionner… Il s’y comporte aussi en détenteur individuel de toutes les manettes.

Il se permet d’en enfreindre les lois puisque jusqu’au jour d’aujourd’hui, le WAC demeure  le seul club qui n’a pas tenu son assemblée générale. Bel exemple de l’irresponsabilité, de la nonchalance et de l’improvisation.

Et l’improvisation conjuguée avec la toute puissance, c’est son fort. Ce faisant, il a d’un coup de balai évincé l’entraîneur John Toshack quand le WAC a perdu 4-0 face au Zamalek.  Pourtant c’est avec  le technicien gallois que le WAC a remporté le titre de championnat et est arrivé en demi finale de la Ligue des champions africaine.

Il avait alors nommé Sébastien Desabre et Mohamed Sahil, respectivement directeur sportif et directeur technique. Au match retour contre Zamalek, Said Naciri charge Desabre d’assurer l’intérim de l’entraîneur. Le WAC a gagné 5-2 et l’entraîneur français fut confirmé à ce poste.

Il a fallu que le WAC concède 5 nuls consécutifs et une défaite contre le KACM, tout en devenant champion d’automne, pour que Desabre soit mis sur la sellette. Said Naciri est aujourd’hui à la recherche d’un troisième entraîneur et il aurait déjà contacté le Tunisien Benzarti et le Marocain Ammouta.

Le WAC est leader mais son président Said Naciri a décidé de changer d’entraîneur. Quand le Zaim décide, le rationnel est tabou, l’irrationnel se convertit en intelligence chez les courtisans inintelligents. Le Wydad devient alors une association composée de Naciri et ...Naciri.

Par Hassan Benadad
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