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Hors jeu. WAC-Raja: frères dans la misère

© Copyright : Adil Gadrouz
Le WAC et le Raja, qui comptent parmi les plus grands clubs du royaume, sont devenus depuis quelques mois des SDF sans terrain fixe. Les dirigeants casablancais sont obligés de quémander des terrains dans des contrées lointaines comme Agadir, Marrakech ou Tanger. Les «frères ennemis» se convertissent en «frères» dans l’exil…
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Exilés hors Casablanca, le WAC et le Raja ont été acculés à jouer dans des terrains neutres depuis le drame du complexe Mohammed V en mars 2016. Si l’on comprend l’anticipation des pouvoirs publics pour éviter la répétition d'une telle tragédie, il est quand même incompréhensible de jeter en pâture les deux clubs casablancais.

Si une poignée de voyous, qui n’ont rien avec les spectateurs ordinaires, ont provoqué la violence qui a entraîné la mort de deux personnes, ce n’est pas la faute aux deux clubs pour être punis à la place des véritables criminels.

Car, rappelez-vous, la plupart des mis en cause qui ont été arrêtés par la police, se sont avérés des récidivistes notoires selon le communiqué même de la préfecture de police de Casablanca.  Ce qui est encore plus aberrant, c’est que les jugements ont été on ne peut plus cléments envers les mis en cause. Il y a eu quand même mort d’hommes.

Par contre les pouvoirs publics n’ont pas pris des gants pour fermer le complexe Mohammed V et interdire les Ultras, sans penser une seule seconde à la majorité passive des spectateurs et surtout au sort du Raja et du WAC. On pourrait comprendre que le stade soit fermé pour réfection, même si la coïncidence est flagrante. Néanmoins il fallait, impérativement, trouver un terrain où les deux clubs pourront jouer.

Ce faisant, il est tout à fait normal, que les supporters des deux clubs ressentent un certain acharnement, voire un «complot» comme ils commencent à le dire ces derniers temps. Le ministère de l’Intérieur a interdit les Ultras, la préfecture de police a fermé le terrain, la mairie a fermé les yeux et les oreilles et les autorités locales ont déclaré le WAC et le Raja personae non gratae.

Quant à la Fédération royale marocaine de football, il semble que ces deux équipes ne figurent pas dans ses tablettes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses dirigeants ont affiché une indifférence incroyable face au calvaire des deux clubs pour chercher un terrain chaque week-end.

Cette saison, le WAC a trouvé refuge dans le stade de FUS de Belvédère, mais qui reste quand même loin de ses bases. Ce qui engage des frais supplémentaires pour le club et surtout pour les spectateurs. Quant au Raja, il est devenu la peste du football national.

Personne n’en veut dans ses territoires, et toutes les provinces et préfectures lui refusent de jouer schez elles. Sauf à Agadir. Le Raja qui vit une crise financière aiguë n’en peut plus et a du mal à trouver l’argent pour ses frais de déplacements et d’hébergement afin de recevoir ses adversaires à … Agadir.

Par Hassan Benadad
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