C'est la colère dans les rangs des supporters du Kénitra athletic club (KAC). Et ce sont ses emblématiques ultras, les Hellalas Boys, qui ont sonné la révolte, en manifestant depuis quelques jours déjà dans les rues de la capitale du Gharb. Le jeudi 23 janvier, le groupe Ultra a frappé plus fort en manifestant sur la place dite de la Fontaine, en plein centre-ville de Kenitra, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 25 et 26 février. Très remontés contre leurs dirigeants, les supporters ont brandi plusieurs pancartes où ils appellent à leur départ.
Ce ne sont pas les derniers mauvais résultats enchaînés par le club qui devraient contribuer à baisser les tensions. Pour les supporters, les mauvais résultats sportifs ne sont pas uniquement imputables aux joueurs. «Les dirigeants sont les premiers responsables», selon eux, car ils les accusent de «mélanger sport et politique», rapporte le quotidien. Des pancartes brandies par des supporters accusaient des responsables politiques de contrôler le bureau exécutif et les adhérents du club, écrit Al Akhbar.
Selon un membre des Hellala Boys, dont les propos sont rapportés par le journal arabophone, «certaines parties, bien connues de tous, qui ont pris les rênes du club et ont échoué dans leur mission après l’échec de leur prétendu mouvement réformateur, ont par contre réussi dans leur agenda politique au détriment du KAC». «Il est temps de révéler ces complots», poursuit la même source qui réclame le départ du président Abdelouadoud Zeaf et son remplacement par des dirigeants «plus expérimentés».