Les services du ministère de l’Intérieur étaient en état d’alerte, le mercredi 15 janvier, lorsque plusieurs groupes Ultras à travers le Maroc sont simultanément sortis manifester pour réclamer l’annulation de leur interdiction par le département de Mohamed Hassad. L’Intérieur était d’autant plus surpris que les groupes de supporters sont sortis manifester sans en avoir reçu l’autorisation de la part des autorités compétentes, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 17 février. Des manifestations surprises qui ont lieu à Casablanca, Kenitra et Tétouan.
A Casablanca, ils étaient 500 ultras, du Raja et du Wydad, à manifester devant la préfecture de police, non loin du terrain de basket du Wydad, précise le journal, qui ajoute que les manifestants ont contesté avec virulence ce qu’ils ont appelé les «exactions» dont ils seraient victimes, ce qui les aurait poussés à boycotter plusieurs matchs de la Botola-Pro. Les manifestants ont même opté pour l’escalade en promettant de nouvelles mobilisations. Des ultras qui réclament désormais l’unité et se sont constitués dans un groupe appelé «Union des ultras marocains».
Cette nouvelle organisation considère que le droit de supporter serait un droit garanti par la constitution, que le ministère de l’Intérieur ne peut leur ôter. «Poursuivre dans cette politique pourrait pousser à des affrontements violents dont personne ne souhaite», ont même menacé les groupes de supporters. Pour rappel, plusieurs groupes ultras avaient manifesté, la semaine derrière, devant le siège du ministère de l’Intérieur à Rabat. Ce qui constituait une première du genre...