Loi 30/ 09: les clubs marocains peuvent-ils se transformer en sociétés anonymes ?

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Les clubs marocains ont actuellement le statut d’associations sportives. La FRMF souhaite que ces club deviennent des sociétés anonymes à partir de la saison 2018/2019. Mais les dirigeants ont du mal à admettre une réforme qui prône la transparence, à part ceux du FUS.

Le 16/02/2017 à 10h23, mis à jour le 16/02/2017 à 10h25

À quelques mois du deadline, aucun club n’a fait les démarches nécessaires pour passer du statut de l’association à celui de la société anonyme. A l’exception du FUS de Rabat, tous les dirigeants rechignent à dépasser ce stade amateur soit par manque de transparence, soit par crainte du changement.

La plupart d’entre eux estiment que cette transformation est dangereuse pour leur pérennité et considèrent que la réforme est inapplicable.

La Fédération royale marocaine du football appuyé par le gouvernement, souhaite changer le statut juridique de ses clubs. Selon l’éco foot français, ce nouveau statut (société anonyme) aura des conséquences positives  sur la gestion des clubs et de la FRMF.

Pour assurer la survie de la Botola pro, la FRMF a toujours subventionné les clubs. Grâce à cette réforme, ils seront plus au moins indépendants dans la recherche de leurs ressources financières. Les équipes seront ainsi assignés à payer l’impôt sur les sociétés à un taux de 17,5%. Tandis que les joueurs évoluant dans la Botola pro, profiteront d’un abattement de 40% sur l’impôt sur le revenu.

En revanche, depuis la promulgation de la loi 30/09 il y a quelques années, la FRMF a du mal à passer à l’acte. Certains clubs cherchent même à reporter, indéfiniment, la mise en application des textes de lois. La FRMF sait que cette transition ne sera pas facile surtout qu’une bonne partie des clubs sont lourdement endettées. Le FUS demeure le seul club ayant anticipé cette mutation pour se muer, rapidement, en société anonyme.

La loi 30/09 qui a été approuvée par toutes les instances exécutif et législatif vise à restructurer la gestion du football national en attirant davantage d’investisseurs marocains et étrangers. Sauf que les dirigeants des clubs ont du mal à digérer cette réforme en continuant de mettre les bâtons dans les roues à la FRMF.

Une résistance qui défoncera le football national dans son amateurisme encore plus déstructuré. Ce faisant le niveau de la Botola va baisser davantage et restera loin derrière les puissantes ligues africaines. 


Par Kebir Bhyer
Le 16/02/2017 à 10h23, mis à jour le 16/02/2017 à 10h25