Raja. «Allah Ghaleb»: le cri d’alarme de Fakhir

Said Hasbane, président du Raja et M'hamed Fakhir, entraîneur des Verts, lors d'une conférence de presse.

Said Hasbane, président du Raja et M'hamed Fakhir, entraîneur des Verts, lors d'une conférence de presse. . DR

Kiosque360. Pénalisé par la crise de liquidités que vit son club, le coach du Raja craint le pire. Il se dit sérieusement préoccupé par la décision de la fédération d’interdire aux équipes en crise de recruter des joueurs en mi-saison. Le coup de grâce, selon M'hamed Fakhir.

Le 09/12/2016 à 22h07, mis à jour le 09/12/2016 à 22h13

«Dès que nous réglons un problème, un autre apparait, comme celui de l’interdiction des recrutements. 24 heures ne me suffisent plus à régler les problèmes. J’ai besoin de 48 heures par jour». L’entraîneur du Raja, M’hamed Fakhir,  surnommé le "général", est au bord du burn-out. Il est apparu alarmiste, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue dans la matinée du venderdi 9 décembre au complexe de l’Oasis.

C’est ce que rapporte en tout cas le quotidien Assabah dans ses pages sportives du week-end (10 et 11 décembre). M'hamed Fakhir est tellement stressé qu’il a laissé entendre qu’il ne dormait plus que trois heures par jour. «Hier, je n’ai dormi qu’à 2H30 ou 3H du matin, alors qu’à 7 heures j’étais sur le terrain. Peut-on continuer ainsi ? Nous essayons de régler les problèmes, mais Allah Ghaleb», a-t-il lancé au parterre de journalistes, qu’il n’hésite pas à prendre à témoin, contre une Fédération royale marocaine de football à qui il en veut particulièrement.

Et pour cause, la décision de cette dernière d’empêcher les clubs en difficulté financière à procéder à des recrutements lors du mercato hivernal. «Pourquoi attendons-nous le milieu de la saison pour prendre de telles mesures. Ce genre de choses devrait se faire en début de saison, sinon des équipes s’affaibliront tandis que d’autres se renforceront», regrette le coach du Raja.

Toujours en colère, Mhamed Fakhir a critiqué la sanction des matchs à huis clos, imposée à son équipe à cause du hooliganisme. Il a déclaré à ce propos : «toutes les équipes en souffrent, et c’est avec ce genre de décisions qu’on appauvrit les équipes». Contre le hooliganisme, Fakhir espère d’autres mesures que la contrainte des matchs à huis clos, car il y a «d’autres secteurs qui en souffrent». «D’autres sont pénalisés par ce genre de décision. Il n’y a pas de spectacle sans public», a-t-il tranché.

Par Ismail El Fassi
Le 09/12/2016 à 22h07, mis à jour le 09/12/2016 à 22h13