Raja: dépôt d'une plainte contre X pour «menaces de mort»

Le bureau dirigeant du Raja a décidé de porter plainte contre X pour des «menaces de mort» et appels à la haine visant la personne du président du club, Saïd Hasbane et certains de ses proches après les multiples manifestations, rapporte le quotidien Al-Akhbar dans son édition du 21 juin. Selon Saïd Hasbane, des personnes qui ont été privées des largesses de l'institution du Raja seraient derrière ces menaces de mort réitérées, souvent accompagnées d'appels malveillants.

«Il y a un contexte très malsain, selon lequel plusieurs personnes marcheraient de pair avec quelques agitateurs pour me viser», a déclaré Hasbane. «Cette rencontre n'est pas un hasard du calendrier. Je vais tenir une conférence de presse pour détailler les péripéties de cette affaire», a expliqué le président. Au milieu de ces difficultés et de ces luttes, Hasbane ne perd pas de vue un seul instant le but le plus essentiel de son bureau, se donner de l’air et empêcher que le club n'étouffe dans des problèmes sans issue.

Mis en cause, il l'est. «Dehors Hasbane !», scandait le cortège qui a rassemblé quelque 3500 personnes, dimanche dernier. Une manifestation organisée par plusieurs associations de supporters. Au centre de graves contestations qui pointent du doigt sa mauvaise gestion du club, le président Hasbane tente de s’accrocher à la direction du club en essayant d’éviter la dislocation de son bureau. Ses opposants défilent presque chaque fin de semaine, depuis le 1er juin pour exiger son départ avant la fin de son mandat. Les manifestants arboraient des pancartes portant de slogans hostiles: «Hasbane, libérez les lieux», «Hasbane dégage».

Les appels à la démission de Hasbane se multiplient alors que Benchikha a décidé de quitter le navire rajaoui. Cette démission est venue surprendre le club, comme un coup de vent dans le fragile calme. Pour justifier son retrait, l’entraîneur de 53 ans a pointé des problèmes «d’ordre privé». Selon l'entraîneur algérien, le Raja, en grande difficulté financière, ne parviendrait pas à débourser l'intégralité des sommes dues aux joueurs. Il assure que si le président est imbu de ses devoirs et éveillé sur ses droits, il reste contesté et empêtré dans une atmosphère pleine d’obscurités et d’incertitudes. 

Les supporters ne redoutent pas l'immédiat, mais l’inconnu. Ils ne repoussent pas l'action du président non pas parce qu’elle est chose contestable, mais parce que les conséquences ne leur en paraissent pas suffisamment dans l'intérêt du club. D’où la conclusion de Benchikha : «Je ne souhaite pas m’exposer à des pressions imprévues. Le problème du Raja n’est pas l’absence d’un entraîneur, mais bien le président Hasbane.»