On comprend maintenant pourquoi le président du Raja, Mohamed Boudrika, rechignait à rendre public le rapport financier ou du moins à le distribuer aux adhérents dans le délai prévu par la loi. Il avait beaucoup de choses à cacher notamment le lourd endettement du club envers les joueurs. Le président Boudrika doit à ses joueurs pas moins de 34 millions dirhams comme arriérés de salaires et primes.
Un montant substantiel qui explique les multiples grèves de joueurs et qui dément tous les propos rassurants du président du club qui, à chaque mouvement de protestations, promettait aux joueurs monts et merveilles. Pis encore il ne se gênait pas parfois quand il déclarait à la presse que tous les joueurs ont perçu leurs dus.
Cette mise à nu du rapport financier risque de provoquer des heurts lors de l’assemblée générale extraordinaire de dimanche et met en doute le montant du déficit annoncé par Boudrika lors de sa dernière conférence de presse. La facture sera certainement plus lourde.