Le Raja qui crie au scandale, le MAS qui exprime son soulagement, une Ligue nationale de football professionnel silencieuse comme une carpe et une FRMF qui joue aux pompiers, voilà en résumé les retombées du report de la rencontre qui devait opposer les Verts et les Canaris dimanche prochain.
Selon des sources proches de la FRMF, F. Lakjâa a téléphoné aujourd’hui à Mohamed Boudrika, son vice-président, par ailleurs président du Raja, pour l’informer que les raisons derrière la déprogrammation du match MAS-Raja relèvent d’un problème de sécurité. C’est dans ce cadre que la FRMF a décidé, selon lui, de reporter ce match.
Cela suffira-t-il à calmer l’ire des dirigeants du Raja, qui n’ont pas compris pourquoi le Maghreb de Fès ait refusé de rejouer ce match un ou deux jours plus tard, et proposé la date du 27 mars prochain, acceptée finalement par la FRMF et communiquée officiellement aux Casablancais ?
Dans une déclaration au Le360, Rachid El Boussaïri, membre du Comité directeur du Raja et conseiller de Mohamed Boudrika, a balayé d’un revers de main les «raisons de sécurité», affirmant que la Maroc «est un havre de paix et de stabilité» et qu’il y est «honteux» de sortir cet alibi.
Selon lui, les justifications sont ailleurs. «L’ascension fulgurante actuelle du Raja sur l’echelle du classement du championnat dérange». Il accuse des mains occultes de vouloir mettre des bâtons dans les roues du Raja de Casablanca, qui vient d’aligner trois victoires d’affilée en Botola.
Pour sa part, Ahmed Mernissi, président du Maghreb de Fès, a justifié le refus de son club de jouer lundi prochain par la fatigue des joueurs de son club, qu'ils ressentent encore de leur match en retard joué hier contre le Kawkab de Marrakech ( 1 - 1).
Dans une déclaration à la presse, il a affirmé que le refus d'organiser ce match en milieu de semaine s’explique par la volonté du MAS de permettre au public des deux clubs d’assister à cette importante rencontre, et éviter ainsi de jouer devant des tribunes vides.