Si les footballeurs marocains ne sont pas les mieux payés dans le monde, ils gagnent tout de même très bien leur vie en Botola. Au Maroc, il y a quelques années, un joueur évoluant dans un club d’élite ne touchait pas plus de 2000 dirhams par mois. Mais le nouveau statut du joueur, entré en vigueur en 2011, a quelque peu arrangé les choses: le salaire mensuel minimum dans un club professionnel est fixé à 2500 dirhams.
Avec la naissance de la Botola Pro, nous observons une envolée des salaires et des primes due à la concurrence entre les grands clubs (Raja, WAC et FAR). Depuis, la grille des salaires se situe entre 9000 et 16.000 dirhams, auxquels il faut ajouter les primes de match qui varient entre 4000 et 8000 dirhams selon l’importance de la rencontre. Dans le cas particulier de l’AS FAR, les joueurs du club askari touchent le même salaire de 5000 dirhams en plus d’une prime de victoire à l’extérieur qui s’élève à 4000 dirhams contre 2000 à domicile.
L’autre élément qui a boosté les revenus des footballeurs, c’est la prime de signature. Ainsi, un joueur en fin de contrat n’est plus tenu d’avoir l’autorisation de son club pour négocier son transfert. “Les joueurs s’intéressent moins au salaire qu’à la prime d’engagement variant entre 500.000 et un million de dirhams”, précise Ahmed Ghaïbi ancien président de l'Olympique de Safi et ex-membre fédéral. Grâce à des équipes comme le FUS, le Moghreb de Tétouan ou encore la Renaissance de Berkane, qui peuvent compter sur les notables de la région, les salaires s’envolent.