Comment faire avec une telle programmation hasardeuse? À ce rythme là, il est impossible d'achever le championnat au mois de mai, pour laisser le champ libre à l'équipe nationale et à sa phase de préparation avant le Mondial russe qui débute mi-juin. Alors que les équipes qui étaient en compétitions africaines commençaient à peine à jouer les matchs en retard cumulés, c'est rebelote avec des nouveaux reports.
Cette fois, c'est au tour du derby casablancais d'être la victime des cafouillages de la programmation, dont la LNFP est responsable. D'ailleurs, victime ou donneur d'ordre, on ne sait plus où donner de la tête quand le président de la ligue nationale de football professionnel est celui du WAC. Il est vrai que le club rouge connaît beaucoup de blessures, et d'autres joueurs se sont vus accorder des jours de repos après le sacre en ligue des champions.
Sauf que l'adversaire aussi est amoindri. Le Raja a la moitié de son effectif titulaire blessé, mais ses dirigeants sont contre ce report qu'ils jugent "injustifié". La raison avancée n'est bien sûr pas les blessures, ni les craintes de pépins physiques avant le Mondialito (9 décembre, WAC-Pachuca), mais plutôt l'indisponibilité de stade capable d'accueillir les Casablancais. Et c'est encore plus honteux, si on ose dire.
On a vu l'état du stade Moulay Abdellah à Rabat lors du match RCA-RCOZ lundi dernier, avec une semaine calme pour la pelouse, elle aurait été en parfait état dimanche prochain, pour accueillir le bras de fer rouge et vert. D'ailleurs, les supporters des deux camps ne sont pas contents de ce report. Même certains wydadis se demandent quand est-ce qu'ils pourront jouer ce derby, puisqu'après le Mondialito à Abu Dhabi, les joueurs cadres seront pris en concentration avec l'équipe nationale locale qui préparera le CHAN 2018 qui se jouera en janvier-février au Maroc.
Et on se retrouvera donc dans la même spirale, des matchs reportés et des équipes qui jouent deux fois par semaine pour rattraper leur retard. C'est bien beau et tant mieux pour le spectacle, sauf que nos représentants en compétitions africaines seront engagés dans leurs compétitions... et c'est reparti pour un tour de matchs ajournés et d'autres reportés. Tout cela arrive, alors que la Botola doit s'achever en mai 2017 on précise... non pas 2018, car à ce rythme, on est bien partis pour être les derniers à poser le stylo.