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Botola D1. Valse des entraîneurs: on va moins vite que la saison dernière

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Pour la saison 2016/2017, un entraîneur passait en moyenne 6 mois à la tête d'un club marocain. Pour cette nouvelle saison, la valse des entraîneurs va moins vite, et on sent une prise de conscience chez les dirigeants pour privilégier la stabilité sur les coups de tête.
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Il n’existe pas d’entraîneur qui dispose d’une baguette magique. Même Pep Guardiola que les spécialistes considèrent comme l’un des meilleurs du 21e siècle, a failli tomber. Il n’a pas pu offrir son produit fini (Manchester City) qu’après une saison de matchs approximatifs et autres défaites lourdes qui lui auraient sans doute coûté sa place s’il était au Maroc.

Heureusement pour le football que tous les dirigeants du monde n’ont pas le reflexe marocain, qui est de faire de l’entraîneur le bouc émissaire de la gestion hasardeuse, des crises financières et dans certains cas… des mauvaises décisions. La saison dernière, le championnat marocain a connu une exception. Puisque pour 16 clubs, on a eu droit à 21 changements d’entraîneurs, un triste record.

Par contre, cette saison, les choses ont changé. Alors qu'après les 4 premières journées de 2016/2017, le quart des équipes du championnat avaient changé leurs entraîneurs, il a fallu attendre la 8e journée de cette année pour voir les sièges éjectables s’activer. Et les victimes ne sont pas des moindres, puisqu’ils font partie des entraîneurs les mieux payés du championnat. Abdelhak Benchikha et Badou Zaki ont été remerciés par le MAT et l’IRT, qui ont dans la foulée trouvé leurs remplaçants. Il en est de même pour l'OCK qui a limogé Ait Djoudi. 

Ces entraîneurs auront donc passé moins de temps que la moyenne à laquelle on s’est habitué la saison dernière. Pour l’exercice 2016/2017, un coach passait en moyenne un peu moins de 6 mois à la tête d’un club avant de se faire remplacer par un autre qui signe généralement un contrat jusqu’à la fin de saison, renouvelable si les résultats suivent.

Mais comment on peut exiger des résultats, et évaluer le travail des entraîneurs quand il suffit de deux ou 3 contreperformances consécutives pour les faire sauter ? Tous les spécialistes disent que la clef des résultats est dans la stabilité. Quand l’esprit de groupe s’installe dans un club, il devient automatiquement difficile à battre. L’exemple d’aujourd’hui est le CA Khenifra de Samir Yaich, ou encore le FUS de Regragui, qui après être champion du Maroc a tracé une autre stratégie qui vise un nouveau titre dans quelques saisons.

L’amicale des entraîneurs a cherché à les protéger contre ces sacrifices d’entraîneur répétitifs. Un entraîneur n’a pas le droit d’entraîner deux clubs de la même division au cours de la même saison. C’est bien beau, mais il fallait prendre en compte le fait que certains clubs méritaient également une protection des entraîneurs de mauvaise foi, et qui n’hésitent pas à jouer des mauvais tours pour se remplir les poches. On retient donc que le manque de stabilité ne mène qu’à des résultats catastrophiques, alors qu’on ne peut plus se permettre de malmener notre football qui retrouve à peine ses couleurs d’antan.

Par Nassim Elkerf
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