L’incroyable destin de Kazadi Kasengu

Double buteur jeudi face au MAT (2-1), lors de son premier match avec le Wydad, très remuant hier encore contre le RCAZ (1-1), Francis Kazadi Kasengu se fraye déjà une place chez les Rouges. Cet ailier de formation, robuste mais élancé, apporte un souffle nouveau dans une attaque qui vient de perdre Ayoub El Kaabi.

Le Congolais vient d’ailleurs d’être ajouté dans la liste africaine des Rouges et pourra participer, samedi à Luanda (Angola), au match contre Petro Atletico qui compte pour la 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Pourtant, le parcours de Kazadi Kasengu n'a rien d'un long fleuve tranquille.

C’est à bord d’une pirogue et accompagné de trois autres joueurs que l'attaquant de 27 ans de quitte l’AS Vita Club et le Congo, mi-juillet, dans l’espoir de rejoindre un club de Botola. Il signe dans la foulée au Chabab Mohamedia, mais en 15 journées, il ne joue qu’une vingtaine de minutes. Les dirigeants du club sont alors sceptiques quant à son niveau.

Avec la fin du prêt d’El Kaabi et son retour au Hebei China Fortune, Kazadi Kasengu débarque au Wydad avec la lourde tâche d’occuper le poste d’avant-centre qui tourmente réellement le Wydad ces derniers mois. William Jebbor, Michael Babatunde, Chisom Chikatara, Alejandro Quintana, Gabriel Okechukwu…tous s’y sont succédés ces 2 dernières années sans succès.

Même Zouhair Moutarajji a été placé à ce poste à un moment. Avec Kazadi Kasengu, le Wydad, a peut être trouvé sa perle rare.

Surnommé "Zadio" en RDC, Kasengu (27 ans) a rejoint le Wydad le 27 décembre pour une durée de 2 ans contre une somme d’environ 1,7 millions de dirhams. En RDC, il avait joué pour Motema Pembe, le FC Renaissance et donc l’AS Vita Club.

Voici ce qu’il avait déclaré à la presse de son pays, il y a peu de temps: "j’étais venu au Maroc au mois d’août et je me suis engagé avec l’équipe de Chabab en deuxième division. Cette équipe avait l’objectif de monter en première division, malheureusement je n’ai pas pu étaler tout mon talent vu que l’entraîneur avait ses choix. En tant que soldat j’ai continué à travailler et mis surtout en pratique les conseils de mon père Jean Florent Ibenge (ancien sélectionneur de la RDC, ndlr) de ne pas baisser les bras. Dieu merci, le WAC m’a sollicité au cours de ce mercato, et je viens de signer".