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À quel derby s'attendre le 6 janvier?

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Classé depuis des années parmi les meilleurs du monde pour son ambiance exceptionnelle, le derby casablancais est en train de perdre sa saveur si particulière. Explications.
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Un derby à nouveau délocalisé

Encore une fois, le derby casablancais se jouera hors de la capitale économique, en raison de la nouvelle fermeture du complexe Mohammed V. L’enceinte subit actuellement de nouveaux travaux de rénovations qui vont durer plusieurs mois, privant le Raja et le Wydad de leur domicile habituel.

Pour le premier choc de cette saison entre les frères ennemis, Marrakech a été désignée comme ville hôte. C’est la quatrième cité qui accueille cette rencontre après Rabat, Agadir et Tanger.

Que reste-t-il du derby ?

Cette rencontre, qui suscite les passions et réveille l’enthousiaste et l’excitation, ne se vit plus comme avant. Un derby délocalisé est un derby qui manque forcément d’ambiance. Cela a été prouvé lors des derbies qui se sont joués en dehors de la capitale économique.

Et c’est d’ailleurs l’animation des Ultras qui faisait de ce match l’un des plus spectaculaires au monde pendant de longues années. Chants, craquage de fumigènes, feux d'artifice et tifos, cet incroyable boulot des supporters était suivi et applaudi par les médias du monde entier.

Autrefois, le derby commençait plusieurs semaines avant le jour J. Des discussions entre supporters des deux camps, dans les cafés, sur les réseaux sociaux, au travail ou même à l’école. Tout était matière à discussion et à fierté. Le bras de fer se poursuivait au coup d'envoi de la rencontre, toujours marquée par une forte présence des supporters, dépassant souvent la capacité du complexe Mohammed V. Et à la fin, malheur au perdant, obligé de subir les moqueries du vainqueur jusqu’au prochain rendez-vous. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Une délocalisation lourde de conséquences

Les conséquences d’un derby délocalisé peuvent être lourdes. L’exil de ce grand rendez-vous lui a fait perdre toute sa saveur. Maintenant, au lieu de parler rivalité et enjeu, on parle de risques sécuritaires et déplacements de supporters, toujours périlleux. Certains préfèrent d’ailleurs boycotter le stade par crainte d'éventuels débordements.

Un boycott qui impacte fortement les caisses du club qui reçoit. Car Raja - Wydad, c'est une occasion de faire entrer une grosse somme. Faire jouer le choc hors de Casablanca réduit mécaniquement les recettes de billetterie, qui affichaient auparavant des records allant jusqu’à 2 millions de dirhams.

La rivalité sportive tient toujours 

L’enjeu sportif qui ne se dément pas peu importe le classement des uns et des autres. Le Wydad est en tête de la Botola quand le Raja navigue en milieu de classement. Mais ce derby du 6 janvier nous offrira un duel entre deux clubs vainqueurs, ces derniers mois, des deux compétions continentales de clubs. Le Wydad ayant remporté la Ligue des Champions 2017 et le Raja la Coupe de la CAF 2018, c'est un peu la Supercoupe du Maroc qui se jouera à Marrakech ce 6 janvier.

 

 

 

Par Hajar Toufik
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