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Vidéo. Botola D1: un Mercato timide entre crises et fin de cycle

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Le mercato timide des équipes de la Botola cette saison inquiète les spécialistes du football marocain. Seules quelques formations ont renforcé leurs effectifs, alors que le reste des équipes se contente de promouvoir les jeunes, ou miser sur les joueurs amateurs. Un constat alarmant.
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Le mercato de cet été est probablement le plus “froid” depuis plus de 10 saisons. Seules quelques équipes ont recruté de grands noms pour renforcer leurs effectifs, quant aux autres, elles se contentent de recruter des joueurs libres, promouvoir les jeunes des écoles ou accorder des chances à des joueurs brillants dans les divisions amateurs.

Une crise financière générale
Tous les clubs du championnat souffrent de crises financières. L'absence de sponsors ne revient pas seulement au manque de résultats, mais également à l’image du football. Le ballon rond, en tant que sport, n’a plus bonne réputation. Jugé populaire et des fois “un peu trop”, un détail qui empêche les investisseurs de prendre des risques en misant sur les clubs de football.

Ces derniers comptent donc en grande partie sur les recettes des matchs et donc la présence du public. Un public qui, la saison dernière, a répondu à l’appel des Ultras en boycottant les matchs du championnat. Des gradins vides et un piètre spectacle, rien d’excitant pour les investisseurs. Même ceux qui sont déjà engagés avec les clubs ont commencé à avoir des arriérés et autres impayés qui rendent la crise encore plus difficile à gérer pour les équipes qui souffrent de manque de revenus.

Avec des caisses vides, ces dernières cherchent à recruter “low cost”. Exception faite pour l’AS FAR et la RS Berkane, les 14 autres autres équipes se sont contentées de quelques recrues arrivées libres, ou encore de joueurs en provenance des championnats amateurs. Autre constat alarmant, plusieurs clubs ont enregistré les arrivées de certains joueurs trentenaires et d’autres en fin de carrière. 

Une fin de cycle
Le fait que les clubs recrutent et renouvellent les contrats des joueurs qui dépassent la trentaine n’est pas non plus passé inaperçu cette saison. Mohsine Iajour (32 ans) a fait son grand retour dans son club formateur (Raja) après quelques saisons réussies au Qatar. Aujourd’hui, il est la star du mercato des Verts, aux côtés de Zakaria Hadraf, l’ancien capitaine du DHJ.

Quant à la RS Berkane, ses dirigeants ont “osé” enrôler Abdessamad El Moubarki. À 36 ans, l’ancien meneur du CRA cherche une nouvelle aventure, et a opté pour le projet de Rachid Taoussi. Il y a également eu Bakr El Hilali et des noms qui sont sur le marché comme Achchakir, l’ancien capitaine de l’AS FAR qui est fortement pressenti au Raja.

Des transferts qui prouvent qu’on vit actuellement une fin de cycle des meilleurs éléments du championnat. Le renouveau est en cours, mais il faut du temps pour entendre une nouvelle fois parler de transferts aux sommes astronomiques au sein des clubs du championnat. Une fin de cycle qui dure depuis déjà deux saisons et qui risque de perdurer encore quelques années. À l'image du coach de l'OCS, Mohammed Amine Benhachem, les techniciens marocains pensent que les équipes cachent des pépites qui éblouiront certainement bientôt, et qui seront courtisées de toutes parts. 

 

Par Nassim Elkerf
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