CAN 2017: après Orange, la CAF est désormais liée par un partenariat avec Total

Alors que la Guinée équatoriale avait organisé la 30e coupe d’Afrique des nations Orange, le Gabon organisera lui, du samedi 14 janvier au dimanche 5 février, la 3e CAN… Total.

Le géant pétrolier a récemment signé un accord de huit ans avec la Confédération africaine de football et ainsi pris la place d’Orange, sa compatriote, rapporte le quotidien français Le Monde, dans un article publié sur son site internet le jeudi 12 janvier. Intitulé «Les liaisons dangereuses entre Total et le football africain», l’article met en lumière l’offensive du pétrolier français pour redorer, grâce au football, son image dans le continent.

«Cette substitution d’une multinationale française à une autre, en tant que partenaire principal de la plus grande compétition africaine, a été finalisée le 21 juillet 2016 par la signature d’un accord de huit ans», écrit Le Monde. Outre la CAN, Total s’engage à soutenir la CAF dans neuf autres compétitions africaines. Un coup de force marketing dont le prix n’a pas été dévoilé, mais le quotidien pense que le montant sera bien plus élevé que les 60 millions d’euros que versait Orange.

Pour Le Monde, la stratégie marketing menée par Total vise à redorer son image dans un continent où elle est particulièrement décriée, car un des symboles de la Françafrique. Cet engagement dans le football africain, comparable à celui des Russes de Gazprom dans le football européen avec la Ligue des champions, s’inscrit dans une stratégie d’image beaucoup plus efficace que les traditionnels panneaux publicitaires dans les stades. De plus, les CAN sont souvent organisées dans des pays qui disposent d’une importante manne pétrolière: après le deuxième producteur africain, l’Angola, et le minuscule état pétrolier qu’est la Guinée équatoriale (qui a remplacé le Maroc), le Gabon hôte de la prochaine compétition a lui aussi une économie fondée sur le pétrole. Une coïncidence ?