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CAN 2017. Côte d’Ivoire-Maroc: «Le match de la honte» pour la presse ivoirienne

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L’espoir était grand pour les Ivoiriens de passer l’obstacle Hervé Renard. Mais au final, c’est la grande déception. Un «match de la honte» qui n’empêche pas les supporters de trouver matière à plaisanter. Supporters et journalistes n'ont pas été tendres avec les Eléphants.
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Une internaute ivoirienne croyait bien faire en rappelant aux joueurs qu’ils n’étaient nullement concernés par la grève des fonctionnaires et qu’il fallait qu’ils arrêtent de faire des match nuls. Un autre, montrait dans une caricature des vieillards, valises en main, venus suivre le match au service de cardiologie d’un hôpital afin de parer à toute éventuellement. Les Ivoiriens qui se qualifient eux-mêmes de «supporters mazo (masochistes)», ne sont en effet pas encore parvenus à s’adapter au rythme de leurs Éléphants capables de les faire passer d’une émotion à une autre et ils ne se sont pas trompés, une fois encore.

Ce mardi soir 24 janvier, les supporters ivoiriens avaient espéré un réveil de leurs pachydermes qui s’étaient montré trop dociles à leur goût au terme des deux premiers matchs. Dans les maquis, où des écrans géants avaient été installés, l’on se préparait à faire couler l’alcool à flot. Mais hélas. Le pays tout entier est entré dans un calme plat après le coup de sifflet final, une tranquillité qu’il avait perdu ces derniers jours …

«Ils vont nous tuer ces Éléphants», «Renard est venu juste prendre sa chose, il savait qu’on ne le méritait pas et c’est sûrement la raison pour laquelle il n’a pas voulu continuer avec nous», «Il ne faut jamais compter sur ces joueurs, la preuve, ils ont versé notre figure par terre (ils nous ont humiliés), «Moi, je savais qu’il ne fallait pas regarder ce match, je ne suis pas surpris»… la déception était à son comble.

«C’était le scénario rêvé de Renard que de finir la première période avec un nul. On n'a jamais été percutant, aucune action dangereuse, trop de déchets dans le jeu», nous a confié Eric Kodjo, journaliste sportif dans une radio de proximité de Yopougon, à Abidjan.

«C’était évident qu’on ne pouvait pas aller loin. On a eu un entraîneur charismatique comme Hervé Renard, une vraie bête de scène devant lequel aucun joueur ne pouvait élever le ton. Ces gamins avec leurs milliards étaient dans leurs coquilles devant cet homme qui n’hésitait pas à les gronder sur le terrain. Mais on nous a imposé un Michel Dussuyer taciturne, trop effacé pour s’imposer dans cette équipe et fouetter leur orgueil, et voilà le résultat», se déchaîne Jules devant sa cabine téléphonique.

Dussuyer est, lui, le souffre-douleur des Ivoiriens, pour avoir obtenu le pire résultat de la Côte d’Ivoire depuis la CAN 2002 au Mali. «La Côte d’Ivoire est sortie prématurément (…) parce qu’elle n’avait pas un entraîneur à la hauteur», a tranché le quotidien Le Nouveau Réveil, quand Le Patriote parle lui du «Match de le honte». «Alors qu’ils avaient promis un changement d’attitude (…), c'est la même pâle copie qu’ils nous ont à nouveau servie», se désole Soir Infos.

«Il faut qu’il ramène la monnaie des 4 milliards FCFA (budget de la campagne). Ouattara en a besoin pour payer ses mutins», rigole un supporter. A ce sujet, après bientôt trois semaines de grogne, les fonctionnaires auront moins la mine réjouie alors que s’ouvre ce mercredi de nouvelles négociations avec le gouvernement. Peut-être que les joueurs ivoiriens avaient quant à eux préféré continuer la grève sur le terrain...

Par notre correspondant à Abidjan Georges Moihet
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