Tout un pays attendait de voir le visage de l’équipe nationale, version Hervé Renard, après plus d’une semaine de stage aux Émirats arabes unis. Aujourd’hui, les Lions de l’Atlas ont chuté face à un adversaire modeste, la Finlande (0-1), lors du seul match amical avant la CAN 2017 qui débute dans moins d’une semaine. Les inquiétudes se confirment, et le poids des absents a été fortement ressenti aussi bien par les amateurs que les spécialistes du football.
Sur les réseaux sociaux, l’opinion publique s’attend déjà à un énième fiasco depuis « l’exploit » de la CAN 2004. L’équipe nationale avait atteint, alors, la finale de la compétition remportée finalement par la Tunisie dans les conditions que l’on connaît. Mais aujourd’hui tous les signaux sont au rouge pour ne pas s’inquiéter et se poser des questions concernant le véritable niveau des Lions de l’Atlas.
Le scénario du match d’aujourd’hui est susceptible d’arriver dans n’importe quel match de coupe d’Afrique. Rater deux ou trois occasions de but, pour ensuite encaisser un but sur corner avant la pause est un scénario de match très récurrent sur le continent. En seconde période, face à une défense finnoise dense et regroupée, les Lions ont manqué de mordant pour revenir au score. Du déjà vu pour l’équipe nationale durant les anciennes éditions de la CAN.
À chaque fois qu’on est mené, on a du mal à revenir surtout quand on bute sur un adversaire qui se contente de défendre. Ce constat est donc bénéfique pour le sélectionneur national, qui pourra revoir ses plans et parer à ces dysfonctionnements. Mais il est surtout effrayant pour les supporters de l’équipe nationale qui n’ont eu droit qu’à deux véritables occasions manquées par En-nesyri émaillées par un florilège de déchets. L’entrée de Mehdi Carcela a été remarquée, mais ses dribbles et passements de jambes se concluaient par des mauvaises décisions.
Le cas s’applique également pour les autres joueurs qui ont été alignés en seconde période. Da Costa qui formait une défense à 3 avec Benatia et Saiss a montré quelques hésitations sur de rares actions finnoises. Ce qui ne justifie pas le choix de Renard, qui est de titulariser le milieu de terrain de Wolverhampton dans l’axe de la défense. Tandis que nos attaquants de pointe peinent toujours à trouver le rythme, bien qu’ils aient tous droit à un temps de jeu suffisant.
La seule embellie du match a été les performances remarquables de Nabil Dirar, Karim El Ahmadi et surtout Fayçal Fajr. Ce dernier a été très actif au milieu de terrain malgré quelques ballons perdus.