L’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Dghoughi, s’est réuni avec l’avocat du boxeur Hassan Saada, dont le procès s’ouvrira le 15 décembre dans l’Etat de Rio. C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae, de ce vendredi 9 décembre, précisant que l’objectif de la réunion consiste à bien préparer la défense du boxeur.
Le quotidien arabophone rappelle que la gestion de ce dossier était partagée entre le ministère de la Jeunesse et des sports, d’un côté, et celui des Affaires étrangères de l’autre. Cependant, en raison de sa complexité juridique et procédurale, le dossier a été intégralement confié à l’ambassade du Maroc à Braslia qui n’a pas cessé les contacts avec le boxeur pour l’assister dans cette mauvaise passe.
Depuis sa remise en liberté provisoire, le 7 août dernier, Hassan Saada, 22 ans, réside dans un appartement, en attendant son procès, avec l’interdiction de quitter Rio de Janeiro sans autorisation et l’obligation de ne pas s’approcher de ses présumées victimes.
Pour rappel, Hassan Saada est accusé de harcèlement sexuel sur deux femmes de ménage du village olympique la veille de l’ouverture des JO de Rio. Une accusation grave puisque le droit brésilien associe le harcèlement au viol. Après son arrestation, le boxeur poids moyen (81 kg) qui devait affronter le turc Mehmet Nadir lors les tours préliminaires a été disqualifié.
Al Massae rappelle que l’avocat du boxeur avait déjà demandé le transfert du procès devant un tribunal de la capitale Brasilia dont la justice est réputée plus rapide, mais cette requête a été rejetée. La Fédération royale marocaine de boxe avait déjà fait état au moment des fait de l’existence de deux témoins, des boxeurs, qui étaient présents au moment des faits et avait déclaré dans un communiqué que «les portes étaient ouvertes et aucun bruit (des victimes) ni aucune plainte n’ont été entendus». Des éléments qui pourraient être exploités par la défense du boxeur.