Agression sexuelle: le procès du boxeur Hassan Saada fixé pour le 15 décembre

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Kiosque360. Après trois mois d’attente, la justice brésilienne a fixé la date d’ouverture du procès du boxeur marocain Hassan Saada. Une première audience qui a tardé pour des complications d’ordre procédural. Les détails.

Le 04/12/2016 à 20h17

L’affaire du pugiliste Hassan Saada, accusé de harcèlement sexuel sur deux femmes de ménage du village olympique la veille de l’ouverture des JO de Rio, entre dans sa phase la plus difficile avec le procès qui débutera le 15 décembre, indique Al Massae du 5 décembre.

Le quotidien précise que le consulat du Maroc à Rio a demandé le transfert de l’affaire pour être jugée devant un tribunal de la capitale Brasilia dont la justice est réputée plus rapide. Une demande qui a été refusée.

Ce même tribunal de Rio avait refusé  la demande de liberté provisoire déposée par la défense du boxeur marocain, avant d’accepter sa remise en liberté provisoire le 7 août dernier, avec l’interdiction de s’approcher de ses présumées victimes. Il ne pouvait pas non plus quitter Rio de Janeiro sans autorisation et devait remettre son passeport aux autorités brésiliennes.

La nature de l’accusation de Hassan Saada a plongé la gestion de son dossier dans plusieurs difficultés d’ordre juridique et procédural, nous apprend Al Massae. En effet, la défense du boxeur avait offert toutes les garanties à la justice pour permettre au boxeur de quitter le Brésil et y retourner pour le besoin de son procès. Mais, en raison d’un problème de coordination entre le  ministère de la Jeunesse et des sports et le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, la demande a été refusée par les autorités brésiliennes.

Concernant les faits qui lui sont reprochés, le boxeur a toujours plaidé son innocence. La Fédération royale marocaine de boxe (FRMB) avait d'ailleurs précsé dans un précédent communiqué que «le boxeur Hassan Saada déclare sur l’honneur que le personnel d’entretien est passé et a demandé des pins qui lui ont été offerts. Il ne comprend pas les faits reprochés».

Enfin, la défense du boxeur va devoir contrer l’accusation qui se base sur une disposition du droit brésilien qui assimile le harcèlement sexuel au viol.


Par Ismail El Fassi
Le 04/12/2016 à 20h17